Les anticoagulants et le syndrome coronarien aigu

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L’association d’une antiagrégation plaquettaire et d’une anticoagulation lors de la prise en charge d’un syndrome coronarien aigu (SCA) est largement recommandée en pratique clinique et par les sociétés savantes (ESC, AHA) indépendamment de la stratégie de prise en charge du SCA, qu’elle soit invasive ou non.

L’anticoagulation parentérale est recommandée (recommandation de classe I) durant la phase initiale de prise en charge, jusqu’à 48 heures après l’angioplastie lorsqu’elle est réalisée. Les thérapies proposées et étudiées sont l’énoxaparine, l’héparine non fractionnée (HNF), la bivalirudine et le fondaparinux [1, 2]

Mode d’action des anticoagulants

>>> L’HNF se lie directement à l’antithrombine III (ATII) pour inhiber le facteur Xa (FXa). Le facteur Xa est à l’origine de la transformation de la prothrombine en thrombine [3.] Il inhibe également directement la thrombine. Sa voie d’administration est intraveineuse (IV) ou sous-cutanée (SC), sa demi-vie varie de 1 à 2 heures, son métabolisme est hépatique, son élimination est extra-rénale. Le début d’effet est immédiat en IV, l’incidence de thrombopénie induite par l’héparine (TIH) est de 0,5 %. Son antidote est la protamine.

>>> L’énoxaparine est une héparine de bas poids moléculaire (HBPM). Elle inhibe également le FXa et donc la transformation de la prothrombine en thrombine ; elle n’a pas d’action directe sur la thrombine. Sa voie d’administration est IV ou SC, sa demi-vie varie de 5 à 7 heures, son métabolisme est hépatique, son élimination est rénale. Le début d’effet est immédiat en IV, l’incidence de thrombopénie[...]

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À propos des auteurs

Service de Cardiologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, PARIS.

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