Histoire du TAVI et perspectives

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L’histoire du développement des valves aortiques percutanées (TAVI) en France par notre groupe (fig. 1) peut être considérée comme une success story dont les chances d’aboutir étaient à l’origine, dans les années 1990, quasi nulles. On ne peut donc que s’émouvoir du développement extraordinaire de cette technologie, de son acceptation et de son expansion dans le monde, dix ans après l’“héroïque” première implantation humaine à Rouen, en avril 2002.

Nous retracerons ici les principales phases de cette odyssée, et ferons le point sur les prospectives, car l’histoire est loin d’être terminée.

Naissance d’un concept

Le point de départ de cette aventure peut être situé dès la fin des années 1980, avec la constatation décourageante de la fréquence des resténoses aortiques après dilatation au ballonnet du rétrécissement aortique calcifié (RAC). Nous avions initié cette méthode en septembre 1985 [1] dans l’espoir d’apporter une solution thérapeutique aux nombreux malades considérés à l’époque comme « non opérables », souvent au seul motif de leur âge. Cette technique qui permettait de pallier les symptômes de façon souvent remarquable, a connu un engouement mondial jusqu’à ce que l’on constate l’absence d’effet sur la survie et un taux de resténose de l’ordre de 80 % à un an [2].

Il fallait donc trouver une solution contre la resténose post-dilatation, et l’idée est venue de maintenir la valve ouverte de façon mécanique. L’essor des stents périphériques de Palmaz permettait en théorie d’envisager leur utilisation à cet effet.

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, Hôpital Charles Nicolle, Université de Rouen, ROUEN.