
Angioplastie coronaire programmée : environnement pharmacologique
Il n’y a pas d’angioplastie coronaire sans un environnement pharmacologique précis et protocolisé, que le geste soit réalisé en urgence ou de façon “programmée”. Les deux outils majeurs sont aujourd’hui les antithrombotiques et les statines. Ils visent à prévenir les complications précoces que sont les thromboses de stents et les lésions myocardiques “infracliniques”. Les antithrombotiques font appel de plus en plus souvent à une triple association : HBPM-aspirine-clopidogrel. Les anti-Gp IIb/IIIa sont utilisés sélectivement. Le mode d’utilisation des HBPM, et notamment de l’enoxaparine, est soutenu par de nombreuses études cliniques et pharmacodynamiques qui permettent des posologies précises et suppriment la nécessité du contrôle perprocédure de la coagulation. Les doses de charge de clopidogrel (300 mg et probablement 600 mg) sont entrées dans la pratique courante. Les statines, par leur effet stabilisateur de la plaque, réduisent les risques d’infarctus “biologique” postangioplastie. Le développement de la voie radiale et les systèmes de fermeture percutanée fémorale ont diminué de façon spectaculaire les hématomes aux points de ponction.