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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Numéro thématique : Congrès de l’American Heart Association
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L’étude ARTESIA (Apixaban for the Reduction of Thrombo-Embolism in Patients with Device-Detected Subclinical Atrial Fibrillation) montre que chez des patients ayant une fibrillation atriale infraclinique (FAIC), c’est-à-dire détectée incidemment par un dispositif implantable (stimulateur cardiaque, défibrillateur, resynchronisation…), un traitement par un anticoagulant oral direct, l’apixaban, est plus efficace que l’aspirine pour réduire le risque d’AVC et d’embolies systémiques, mais augmente le risque d’hémorragies majeures, sans bénéfice clinique net en termes de mortalité cardiovasculaire (CV) ou de mortalité totale.

Numéro thématique : Congrès de l’American Heart Association
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Alors que la première angioplastie coronaire a été effectuée en septembre 1977, il aura fallu 46 ans pour qu’un essai thérapeutique comprenant un groupe contrôle avec procédure simulée, l’étude ORBITA-2 (Objective Randomized Blinded Investigation with Optimal Medical Therapy of Angioplasty in Stable Angina), démontre de façon fiable que l’angioplastie coronaire réduit les symptômes d’angor.

Numéro thématique : Congrès de l’American Heart Association
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ORFAN (Oxford Risk Factors And Non-Invasive Imaging Study) est une étude prospective reposant sur l’analyse, par une technique d’intelligence artificielle (IA), de dizaines de milliers de scanners cardiaques et coronaires afin d’évaluer l’inflammation de la paroi des artères coronaires, et la corrélation entre l’importance de cette inflammation et le risque d’infarctus du myocarde (IDM).

Numéro thématique : Congrès de l’American Heart Association
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L’étude SELECT a démontré qu’un traitement par sémaglutide, un agoniste des récepteurs au glucagon-like peptide-1 (ar-GLP1), réduit le risque d’événements cardiovasculaires (CV) majeurs chez des patients en prévention CV secondaire ayant un indice de masse corporelle (IMC) au moins égal à 27 (donc en surcharge pondérale ou en obésité) mais sans diabète de type 2 (DT2). Ce traitement réduit par ailleurs le poids des patients traités, en moyenne de 8,5 %.

Revues générales
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Les urgences hypertensives sont définies par une élévation présumément aiguë et sévère de la pression artérielle. Classiquement, on distingue les poussées hypertensives sévères simples (hypertensive urgencies) des urgences hypertensives vraies (hypertensive emergencies). Seules ces dernières s’accompagnent d’une lésion d’organe cible, engageant le pronostic vital. Cette différence dans le pronostic immédiat entraîne une approche thérapeutique différente. Par ailleurs, le spectre clinique des urgences vraies est très large et varie en fonction de l’organe endommagé, ce qui rend nécessaire une approche diagnostique systématique.

Revues générales
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L’insuffisance mitrale est une valvulopathie fréquente dont l’incidence augmente avec l’âge. En raison du vieillissement de la population, nos patients sont de plus en plus à haut risque opératoire et relèvent donc d’une stratégie thérapeutique percutanée. Les traitements percutanés de la valve mitrale sont en pleine expansion. Ils sont essentiellement basés sur les techniques chirurgicales à savoir la réparation ou le remplacement valvulaire mitral. L’imagerie est la pierre angulaire pour choisir la stratégie percutanée optimale.

Revues générales
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Le syndrome cardio-rénal est une entité regroupant un ensemble de situations cliniques menant à une dysfonction cardiaque et rénale. Les mécanismes physiopathologiques impliqués dépendent del’organe primairement atteint. Si la base du traitement consiste à corriger une éventuelle cause déclenchante, une gestion appropriée de la volémie est essentielle dans la prise en charge des patients.

Revues générales
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L’insuffisance rénale chronique (IRC) et la fibrillation atriale (FA) sont deux pathologies souvent associées (20 % des cas) et présentent des facteurs de risque communs. Elles forment un cercle vicieux et certains médicaments cardiologiques peuvent aggraver la fonction rénale.
L’insuffisance rénale est un facteur de risque de thrombose et d’hémorragie au cours de la FA. Les traitements anticoagulants oraux directs (AOD) au cours de la FA sont indiqués en première ligne et les contre-indications ou les adaptations de posologie de ces produits tiennent compte de la fonction rénale du patient. Il est ainsi possible de prescrire avec prudence un AOD anti-Xa (Rivaroxaban ou Apixaban) même chez des patients avec IRC moyenne à sévère jusqu’à 15 ml/min de clairance de la créatinine (mesurée par la formule de Cockcroft et Gault). Une évaluation régulière de la fonction rénale est donc indiquée dans le suivi des patients sous AOD. Enfin, plusieurs études récentes ont montré un effet bénéfique des AOD par rapport aux AVK sur la fonction rénale chez les patients avec IRC.

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