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Les limites de la raison (suite) : quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence

“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Passerelles
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En septembre 2010, les récentes avancées concernant le diagnostic et le traitement du glaucome avaient été présentées à Madrid, au cours du 9e congrès de l’European Glaucoma Society.
Paris, entre le 29 juin et le 2 juillet 2011, accueillera au Palais des Congrès le World Glaucoma Congress, annoncé comme la plus grande manifestation jamais tenue dans la spécialité, puisque plus de 3000 participants y sont attendus.

Passerelles
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Les facteurs de risque des occlusions veineuses (âge, hypertension artérielle, obésité, antécédents cardiovasculaires, diabète…) inciteraient à penser que les patients concernés présentent un risque de mortalité cardiovasculaire, en particulier par infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral (AVC).
Pourtant, dans plusieurs études, la prévalence, la morbidité et la mortalité liées aux maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires ne sont pas majorées chez les patients présentant une occlusion de la veine centrale de la rétine par rapport à des patients témoins, même appariés [1, 2]. Une étude un peu plus récente a cependant observé une augmentation de 2 fois de la mortalité cardiovasculaire chez les patients avec occlusion veineuse dans la tranche d’âge de 43 à 69 ans [3].

Billet du mois
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La FDA l’a demandé, les patients l’ont rêvé, les médecins l’ont fait. Ca y est, il est démontré que le pronostic à 1 an de l’implantation d’une valve aortique par voie percutanée n’est pas inférieur à celui du remplacement valvulaire aortique chirurgical, chez des patients opérables mais de haut risque chirurgical. C’est le résultat principal de l’étude PARTNER (Placement of Aortic Transcatheter Valves) comparant ces deux techniques en termes de mortalité totale à 1 an, chez 699 patients âgés en moyenne de 84,1 ans.

Rythmologie
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Le dabigatran etexilate est une prodrogue rapidement convertie en métabolite actif comme inhibiteur direct de la thrombine active, le dabigatran, et cela indépendamment du cytochrome P450, ce qui rend les interactions médicamenteuses ou alimentaires moins probables. Il est principalement excrété par voie urinaire. Le dabigatran a été évalué par une vaste étude à répartition aléatoire, RE-LY, dans laquelle il était comparé à la warfarine visant un INR compris entre 2 et 3 chez 18113 patients en FA non valvulaire ayant au moins un facteur de risque d’AVC supplémentaire (antécédent d’AVC ou AIT ou d’embols systémiques, FE < 40% ou IC symptomatique classe NYHA au moins II dans les 6 mois précédents, HTA, âge d’au moins 75 ans ou de 65 à 74 ans avec diabète ou coronaropathie).

Cours d'ECG de l'enfant
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Les ECG suivants sont ceux d’un nouveau-né transféré par SAMU à quelques heures de vie pour bradycardie. L’hypothèse diagnostique est celle d’un bloc auriculo-ventriculaire complet. L’anamnèse obstétricale n’est pas contributive. A son arrivée, l’hémodynamique de l’enfant est conservée malgré un ECG très inquiétant.

Cours d'ECG de l'enfant
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Ce premier ECG est celui d’un nouveau-né transféré en cardiologie pédiatrique à H12 de vie pour irrégularité du rythme cardiaque. L’anamnèse obstétricale n’est pas contributive. Le nouveau-né est asymptomatique. A l’auscultation cardiaque, les bruits du cœur sont irréguliers, non accélérés, voire lents, sans souffle. Il n’y a pas de signe de défaillance cardiaque clinique. L’échographie cardiaque retrouve un cœur de structure et de fonction normales.