Nutrition et diabétologie

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L’obésité et notamment un excès de graisse viscérale sont fortement impliqués dans l’apparition d’une insulinorésistance. L’obésité est un facteur aggravant du diabète de type 2 et doit donc faire l’objet d’une prise en charge à part entière. Les mesures hygiénodiététiques sont essentielles quelle que soit l’ancienneté du diabète, mais deviennent généralement insuffisantes au bout de quelques mois ou années d’évolution. Il y a maintenant consensus sur l’utilisation de la metformine en première intention, car elle ne fait pas prendre de poids et est très efficace sur le plan glycémique. Cependant, l’évolution de la maladie diabétique est marquée par la nécessité d’intensifier le traitement. Si on se limite à des considérations uniquement pondérales, les gliptines et les inhibiteurs de l’alpha glucosidase qui ne font pas prendre de poids et les analogues du GLP-1 qui en font perdre sont des classes thérapeutiques plus intéressantes par rapport aux glitazones, aux sulfamides hypoglycémiants et à l’insuline qui font prendre du poids. Cependant, l’effet pondéral des antidiabétiques n’est évidemment pas le seul paramètre à prendre en compte dans la stratégie d’intensification du traitement dans le diabète de type 2, d’autant que les différentes classes d’antidiabétiques sont hétérogènes dans leur mode d’action, leur innocuité et leur tolérabilité. L’objectif prioritaire est donc d’obtenir une HbA1c proche de 7-6,5 % avec un traitement bien toléré et adapté à chaque individu dans le cadre d’un projet de soin global et personnalisé auquel adhère le patient.

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Le développement de l’obésité en fait un enjeu de Santé publique dans beaucoup de pays développés. Une plus grande attention étant désormais portée à la corpulence, cet article étudie le regard que les individus portent sur leur poids. Les corpulences moyennes évaluées au moyen de l’IMC sont très différentes d’un pays d’Europe à l’autre. Dans l’ensemble de l’Union européenne, 45 % des individus se déclarent insatisfaits de leur poids, mais les femmes sont beaucoup plus insatisfaites que les hommes. Le niveau de corpulence idéal des femmes est beaucoup plus faible que celui des hommes. Si le sous-poids est dévalorisé chez les hommes dans tous les pays européens, ce n’est pas le cas chez les femmes. La France se caractérise par une forte valorisation de la minceur : les femmes jugeant leur poids trop faible y sont deux fois moins nombreuses que celles effectivement se trouvant en sous-poids. Au Portugal, en Espagne et au Royaume Uni, c’est l’inverse, elles sont plus nombreuses à se juger en sous-poids qu’il n’y en a effectivement dans cette situation, alors que la part de femmes en sous-poids est plus de trois fois moindre qu’en France.

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C’est un lieu commun que de dire que “l’insuline fait grossir”. Comme toute idée reçue, cette assertion mérite d’être revisitée pour être estimée à sa juste importance. Pour comprendre ce qui se passe, il faut affronter un paradoxe apparent :
– l’insuline par elle-même ne fait pas grossir : c’est notre thèse,
– la mise à l’insuline des diabétiques de type II s’accompagne souvent d’une prise de poids, parfois considérable.

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