Auteur Dievart F.

Clinique Villette, Dunkerque.

Billet du mois Editorial
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“… nous devons accepter une vérité fondamentale :
nous sommes tous le produit d’une époque et d’un lieu particuliers.”
Dans Laurence Rees, La pensée nazie. Éditions Arpa, 2025, 546 p.

J’ai interrompu il y a déjà plusieurs mois une série d’articles sur “Les limites de la raison”. Cette série parlait entre autres de biais cognitifs et proposait une synthèse de divers ouvrages de psychosociologie. Après plusieurs billets consacrés à la déferlante “intelligence artificielle”, il m’a semblé utile, au prisme de diverses lectures récentes et de l’actualité, de reprendre cette série où elle s’était arrêtée.

Dans ce billet, nous allons voir, à travers quelques exemples, que la vérité est complexe, qu’il est facile de la travestir, et que de ne pas faire preuve d’esprit critique peut conduire à ce que l’histoire recommence dans ses aspects les plus dramatiques.

Dossier : Cardio-rénal Les maladies cardiaques, rénales et métaboliques forment-elles un continuum thérapeutique ?
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Concept nouveau, le syndrome cardiorénal et métabolique (ou CKM syndrome pour cardiac kidney metabolic syndrome des Anglo-Saxons) suppose qu’en cas d’anomalies métaboliques, notamment en cas d’adiposité dysfonctionnelle, il y a un risque de diabète de type 2 et d’événements cardiaques et rénaux qui peuvent être prévenus par une approche thérapeutique spécifique.
Cet article a comme objectif d’évaluer si des stratégies thérapeutiques unicistes peuvent prévenir un ensemble d’événements cardiaques et rénaux de façon similaire.
Avec ce mode d’analyse il est constaté que l’effet classe-thérapeutique dépend de la classe considérée et que l’effet-groupe thérapeutique dépend du critère intermédiaire considéré : l’effet groupe est valable pour le LDL-cholestérol, en grande partie, mais pas totalement, pour la pression artérielle, et non encore validé pour la glycémie.
Si certains traitements peuvent à la fois diminuer le risque d’apparition ou d’aggravation d’une maladie rénale chronique, et celui d’une maladie cardiaque ou cardiovasculaire, ce n’est pas le cas de nombreux traitements.
Ainsi, s’il n’est pas parfaitement validé à l’aune de l’évaluation disponible des traitements, le concept de syndrome cardiorénal et métabolique a un intérêt opérationnel majeur car, en modifiant la pratique vers la recherche la plus large possible d’un risque cardiovasculaire élevé, d’une maladie cardiovasculaire ou rénale chez l’ensemble des patients, il doit permettre de leur faire bénéficier de stratégies qui peuvent réduire de façon complémentaire les événements cardiaques et rénaux.

Dossier : L’intelligence artificielle
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L’arrivée massive de l’intelligence artificielle (IA) dans nos sociétés et dans la pratique médicale pose de nombreuses questions, allant des plus triviales aux plus complexes, des plus philosophiques aux plus réglementaires car, notamment, son objectif principal est de reproduire l’intelligence humaine. Certains y verront une aide, d’autres une substitution et une prise de contrôle. Dans cet article de conclusion de ce dossier sur l’IA seront abordés quelques-uns des problèmes qu’elle pose et ce, au-delà du risque d’erreurs qu’elle peut commettre dans les résultats qu’elle fournit.

Dossier : L’intelligence artificielle
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Les outils médicaux reposant sur l’intelligence artificielle (IA) peuvent être utilisés à plusieurs étapes du parcours de soin d’un patient. Parmi les utilisations possibles, il y a l’orientation initiale des patients, c’est-à-dire en amont de la consultation médicale, dans un objectif de gradation des priorités et d’identification des situations selon leur degré d’urgence. Ces outils peuvent libérer le médecin de la prise de notes lors de la consultation. Ils peuvent aussi être utiles lors des étapes diagnostiques, en particulier lorsqu’elles nécessitent un examen d’imagerie, ou lors de la prédiction d’un risque. Ensuite, ils peuvent fournir des synthèses aux différentes étapes du parcours du patient, faciliter le suivi médical et permettre de détecter une modification de l’état du patient afin d’adapter son traitement.

Dossier : L’intelligence artificielle
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Nul doute que la pratique de la médecine en général et celle de la cardiologie en particulier, vont être modifiées par l’arrivée d’outils utilisant l’intelligence artificielle (IA) dans les toutes prochaines années.
Certains médecins qui ont assisté à des présentations concernant ces outils peuvent penser “oui, toutes ces présentations sont du même acabit : on nous en parle, on nous dit que cela va arriver, et finalement, ça n’est toujours pas là. Alors pourquoi s’en préoccuper ?”. “Paroles, paroles, paroles…”

Dossier : L’intelligence artificielle
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Quoi ? Encore des articles consacrés à l’intelligence artificielle (IA) ! Et on pressent qu’il y en aura pléthore sur tous les supports possibles dans les mois et années à venir. Encore un effet de mode ?

Non, ce n’est pas une mode. Oui, l’IA est l’outil d’une évolution profonde de notre société et de la pratique de la médecine à moyen, voire à court terme. Pourquoi ?

L’Année cardiologique 2024
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La prévention est un domaine multifactoriel et pluridisciplinaire. Elle fait l’objet de nombreuses études de qualités et de fiabilités diverses dans des revues très différentes, parfois spécifiques et éloignées du champ de la cardiologie. Opérer un tri est donc à la fois partial et partiel. C’est ce qui a été tenté cependant dans cette mise au point au sujet de l’actualité en prévention cardiovasculaire en 2024.

L’Année cardiologique 2024
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Pour le cardiologue, l’année 2024 en matière de diabète a surtout été marquée par l’extension du bénéfice clinique des arGLP1, en l’occurrence le sémaglutide à la dose cible de 1 mg par semaine aux patients diabétiques de type 2 ayant une maladie rénale chronique, avec même, une réduction de mortalité totale.

Concernant les inhibiteurs de la SGLT2 communément appelés gliflozines, c’est essentiellement une méta-analyse de l’ensemble des essais thérapeutiques contrôlés de phase III conduits contre placebo qui a permis de quantifier avec précision l’effet sur les événements cardiovasculaires majeurs de cette classe, qui a retenu notre attention.

L’Année cardiologique 2024
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L’épidémie d’obésité en cours et surtout, l’arrivée de nouveaux traitements médicamenteux très efficaces à réduire le poids, laisse envisager une profonde évolution de la prise en charge de l’obésité et de l’excès de poids, et un intérêt croissant des médecins pour ce marqueur de risque de nombreuses maladies, au premier rang desquels les maladies cardiovasculaires (CV). Dans une recherche sur Pubmed, en indiquant simplement le mot “obesity”, en 2000, il y a eu 4 658 articles référencés et en novembre 2024, il y en a déjà 27 724 avec un aspect exponentiel de la courbe des publications. Toujours dans Pubmed en associant le mot “treatment” au mot “obesity”, en novembre 2024, on dénombre plus de 12 000 articles publiés et référencés sur l’année 2024. Il est vrai que cette année, le nombre de mises au point publiées sur le traitement de l’obésité a été “énorme” et, le plus souvent, elles ont été de grande qualité. Nous allons donc tenter, dans cette multitude, de faire une sélection de quelques articles ayant un intérêt pratique ou intellectuel sur le sujet, pour le cardiologue.

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