Régénération myocardique et génétique : quoi de neuf ?

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1. Infarctus du myocarde (aigu)

Dans l’infarctus aigu du myocarde, les résultats de l’essai récent HEBE (2011) ne retrouvent aucun bénéfice de la thérapie cellulaire sur la fonction cardiaque, ce en contradiction avec les premiers essais cliniques dont les études BOOST et REPAIR-AMI. L’étude BOOST avait rapporté une augmentation de 6,7 % de la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) en IRM à 6 mois (versus 0,7 % dans le groupe contrôle), mais ce bénéfice s’efface à 5 ans de suivi, même si les analyses en sous-groupes semblent indiquer un bénéfice en cas d’infarctus sévère (transmural). L’essai REPAIR-AMI (204 patients), qui est à cette date le plus large essai de thérapie cellulaire, a démontré une amélioration de la FEVG par rapport au placebo à 4 mois ; le suivi de cette étude sur 200 patients à 5 ans (Congrès TCTC 2010) retrouve 15 décès sous placebo contre 7 dans le groupe traité (p = 0,07), avec une réduction soutenue de l’événement combinant décès, récidive d’infarctus et revascularisations.

Dans ces études, l’administration des cellules souches se fait à 5-8 jours en post-infarctus. L’essai Late-TIME (Congrès de l’American Heart Association, Nov. 2011) ne montre aucun bénéfice fonctionnel (FEVG, cinétique segmentaire) de l’administration intracoronaire tardive (2/3 semaines) de cellules mononucléées de la moelle en post-infarctus. L’étude française BONAMI (101 patients, 2011) montre que l’administration de cellules chez les patients à FEVG altérée, en moyenne 9 jours après un infarctus, est associée à une amélioration de la viabilité myocardique à 3 mois par rapport au groupe contrôle. Les essais TIME et SWISS-AMI testeront des délais différents. Les bénéfices d’une administration plus précoce (6 heures post-angioplastie) sont évalués dans l’essai REGENERATE-AMI dont les résultats devraient être disponibles en 2013.

2. Insuffisance cardiaque ischémique

Si, jusqu’à présent, la plupart des essais testaient la sécurité et la faisabilité de la technique (essais de phase II), il manquait des essais réellement centrés sur la morbimortalité.

Les résultats de l’étude[...]

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