Ostéoporose et événement cardio-vasculaire chez les patients infectés par le VIH : existe-t-il une relation ? Cohorte ANRS CO3 Aquitaine, France

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Plusieurs observations suggèrent l’existence d’une association entre ostéoporose et risque cardiovasculaire dans la population générale [1]. Chez la femme en période postménopausique, plusieurs études épidémiologiques et observationnelles ont mis en évidence une relation signi-ficative entre le développement d’une ostéoporose et la survenue d’événements cardiovasculaires (CV) [1, 2].

De nombreux travaux épidémiologiques cliniques ont montré que les personnes infectées par le VIH présentent un risque accru de perte osseuse [3, 4] et sont particulièrement exposées au risque cardiovasculaire : les complications cardiovasculaires sont en effet la 4e cause de mortalité dans cette population (Pr P. Yeni. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Rapport 2010. La documentation française).

Ces observations effectuées dans l’infection chronique par le VIH et dans l’ostéoporose postménopausique conduisent à évoquer l’existence d’une relation entre inflammation, perte osseuse et risque CV. Au cours de l’infection par le VIH, une activation immune chronique et aberrante persiste sous traitement antirétroviral combiné hautement actif (cART) et pourrait participer à la survenue précoce de ces deux comorbidités. Le mécanisme explicatif pourrait faire intervenir le système RANK/RANKL/OPG.

L’objectif de cette étude, que nous avons récemment présentée au Congrès de la Société Française de Rhumatologie, est de rechercher l’existence d’une association entre les antécédents d’événement CV et la déminéralisation osseuse dans la population de personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Population étudiée

La population étudiée a été extraite de la cohorte ANRS CO3 Aquitaine. C’est une cohorte de patients adultes infectés par le VIH et suivis dans la région Aquitaine. Les patients de cette cohorte font l’objet d’un recueil actif de données socio-épidémiologiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques à chaque contact hospitalier. Cette base de données recense notamment les pathologies CV ainsi que l’exposition à un traitement à visée CV.

Entre 2004[...]

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À propos de l’auteur

Service de Rhumatologie, CHU