Le dabigatran était administré à deux doses fixes, 110 mg deux fois par jour ou 150 mg deux fois par jour, sans contrôles biologiques de l’intensité de la coagulation. Les critères d’exclusion comportaient les valves prothétiques ou des valvulopathies hémodynamiquement significatives, un AVC invalidant ou récent, une chirurgie récente ou programmée, des troubles hémorragiques récents ou connus, une HTA non contrôlée, une indication d’anticoagulants autre que la FA, une ablation de la FA programmée ou une cause réversible de l’arythmie, une insuffisance rénale sévère (clearance < 30 mL/mn), une hépatopathie active ou une grossesse.
Les patients étaient âgés en moyenne de 71 ans et 63,6% étaient des hommes. La moitié étaient déjà sous AVK au long cours. Le score CHADS2 moyen était de 2,1 (C pour insuffisance cardiaque Congestive, H pour Hypertension, A pou Age, D pour Diabète et S pour antécédent d’AVC/Stroke).
Le critère primaire était la survenue d’AVC, quelle qu’en soit la nature ischémique ou hémorragique, ou des embols systémiques. Le critère principal de sécurité comprenait les saignements, les hépatopathies et autres effets secondaires.
Les résultats de RE-LY ont été publiés en 2009 et les taux du critère primaire c’est-à-dire de l’ensemble des AVC (ischémiques ou hémorragiques) ou des embols systémiques étaient significativement réduits de 34% (à 1,11% par an) sous dabigtran 110 mg deux fois (RR 0,65) affirmant la supériorité du nouveau traitement, sans augmentation des saignements majeurs à cette dose.
La différence était aussi significative quand on envisageait les AVC ischémiques et les embols systémiques (1,54%/an sous warfarine) affirmant ici la non infériorité avec, toujours à cette dose, une baisse significative de 20% des hémorragies majeures (supériorité du dabigatran sur le critère hémorragie majeure). Les taux d’hémorragies majeures baissaient ainsi à 110 mg deux fois de 3,57%/an sous warfarine à 2,87%. Pour la dose de 150 mg deux fois par jour, on passait de 3,57%/an à 3,32%/an, sans plus de significativité. Pour mémoire, sous wrafarine, l’INR était dans la zone thérapeutique pendant 64,4% du temps.
Concernant la sécurité, les deux dosages réduisent les hémorragies potentiellement létales, les hémorragies intracrâniennes et les saignements globaux. Pour les hémorragies intracérébrales, les chiffres sont de 0,38%/an sous warfarine, 0,12% /an sous 110 mg deux fois par jour et 0,1%/an sous 150 mg deux fois par jour. Une dyspepsie survenait plus fréquemment sous dabigatran (11,8 et 11,3% respectivement sous 110 et 150 mg contre 5,8% sous warfarine). Surtout, des infarctus du myocarde étaient plus fréquents sous dabigatran à des taux de 0,81 et 0,82% respectivement en fonction des doses contre 0,64% sous warafrine (risques relatifs respectifs 1,29 et 1,27). Des taux augmentés ou diminués[...]
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