Brossage des dents, inflammation et risque de pathologie cardiovasculaire : Scottish Health Survey

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T. de Oliveira et al. BMJ, 2010 ;340 : 2451.

But de l’étude

Savoir si les modalités de brossage des dents rapportées par les patients eux-mêmes sont associées aux pathologies cardiovasculaires et aux marqueurs de l’inflammation et de la coagulation.

Méthodes

Echantillon de 11 869 hommes et femmes âgés en moyenne de 50 ans représentatif de la population écossaise suivi 8,1 ans.

Résultats

555 événements cardiovasculaires – coronaires dans 74 % des cas – sont survenus dont 170 fatals. Les patients ne se brossant pas ou peu les dents avaient un risque relatif d’événements de 1,7 en analyse multivariée. Ils avaient aussi une CRP et un fibrinogène plus élevés.

Conclusion

Une hygiène dentaire médiocre est associée à un risque plus élevé de pathologie cardiovasculaire et d’inflammation de bas grade sans que l’on puisse affirmer un lien entre les deux.

Commentaires

L’étude du traitement des inflammations du périodonte (M. Tonetti et al. N Engl J Med, 2007 ; 356 : 911-920) arguant du fait qu’une inflammation systémique puisse altérer la fonction endothéliale montrait qu’un traitement périodontal intensif provoquait une inflammation systémique aiguë brève, puis après 6 mois une amélioration de la fonction endothéliale. On retrouve ici la théorie infectieuse et/ou inflammatoire de l’athérome. Une large variété de signes de présence bactérienne est retrouvée chez tous les coronariens au niveau des anticorps circulants ou des plaques suggérant qu’une contamination multiple pourrait avoir un rôle plus important qu’une infection isolée (S. Ott et al. Circulation, 2006 ; 113 : 929-937).Malgré les échecs des études d’interventions (ROXIS, STAMINA et CLARIFY au stade aigu étaient pour, AZACS, WIZARD et ACADEMICS dans l’angor stable étaient contre) la théorie infectieuse reste toujours une possibilité, la présence de Chlamydia et de CMV retrouvés dans le matériel issu des endartériectomies indépendamment des taux sérologiques est connue de longue date (Circulation, 1997 ; 96 : 2144-2148), parfois en liaison avec ces sérologies (D. Sander et al. Circulation, 2001 ; 103 : 1390) comme celle des agents infectieux dans les coronaires (M. Roivainen et al. Circulation, 1998 ; 98 : 2534-2537). La notion de charge infectieuse sauvait la théorie (H. Rupprecht et al. Circulation, 2001 ; 104[...]

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