La fibrillation atriale : données démographiques

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La fibrillation atriale est la plus fréquente des arythmies cardiaques. Chacun sait que l’accident vasculaire cérébral et la dysfonction ventriculaire gauche sont les complications les plus habituelles de la fibrillation atriale et que les taux de mortalité associés sont plus élevés par comparaison avec ceux de sujets de même âge indemnes de fibrillation atriale. La fibrillation atriale représente en elle-même un surrisque de mortalité indépendant des facteurs de risque et comorbidités cardiovasculaires associés. En effet, dans la cohorte de Framingham, la fibrillation atriale est associée à une multiplication du risque de mortalité par un facteur de 1,5 à 1,9, après ajustement aux différentes pathologies cardiovasculaires [1].

Données internationales

Les enquêtes épidémiologiques montrent que le risque de fibrillation atriale augmente avec l’âge, notamment durant les 6e et 7e décades de la vie [2, 3]. Au cours des 50 dernières années, l’augmentation de la prévalence de la fibrillation atriale due au vieillissement de la population reflète cette tendance [4, 5]. Cet accroissement de la prévalence implique que ce trouble du rythme constitue un problème majeur de Santé publique et de coût [6].

La prévalence de la fibrillation atriale augmente avec l’âge (fig. 1), aussi bien chez les hommes que chez les femmes, et approximativement 60 % des patients ayant de la fibrillation atriale sont âgés de 65 à 85 ans [2]. Dans la population générale de plus de 60 ans, la prévalence de la fibrillation atriale est estimée à 1 % [3]. Cependant, une méta-analyse, réalisée à partir de 4 enquêtes de population [7] aux Etats-Unis, en Australie et en Europe, montre que la prévalence de la fibrillation atriale double pour chaque décennie après l’âge de 50 ans, atteignant environ 10 % chez des sujets de 80 ans ou plus [2].

La probabilité de développer une fibrillation atriale au-delà de 45 ans peut être estimée à 7,5 %. Une plus grande prévalence, après ajustement à l’âge, a été constatée chez les hommes par rapport aux femmes[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie et de Rythmologie Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris.