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À propos des recommandations de la Haute Autorité de santé sur le diabète de type 2 : ça y est, la voilà !

C’était devenu une antienne. Chaque fois que l’on demandait quand allaient paraître les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le diabète de type 2 (DT2), la réponse était immanquablement “prochainement”. Et cela depuis des années, exactement depuis 2019, date de saisine de la HAS pour proposer de nouvelles recommandations sur le DT2, les précédentes datant de 2013. Dans l’entretemps, la façon d’aborder le diabète et son traitement a été profondément modifiée.

Diabetologie
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Les dernières recommandations de l’ADA font état de l’utilisation de l’HbA1c comme moyen diagnostique du diabète ou d’altération glycémique. Le dosage de l’hémoglobine glyquée A1c est cependant sujet à de nombreuses erreurs. La variabilité interindividuelle du processus de glycation, la fréquence des situations cliniques (physiologiques ou pathologiques) qui faussent sa mesure ainsi que la possibilité d’interférence dans les méthodes de dosage pourraient limiter cette utilisation diagnostique à des populations caucasiennes sans pathologie associée. La connaissance de ces limites d’interprétation permet également de relativiser la mise en place des correspondances entre HbA1c et moyenne glycémique dont l’utilisation tend à se généraliser. Garder son sens critique et être averti des pièges éventuels de l’hémoglobine glyquée garantit au praticien l’acuité de son sens clinique et sa proximité vis-à-vis des besoins du patient.

Contraception
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La contraception du post-partum est une question importante et délicate, très empreinte d’idées reçues. Dans le cadre d’une grossesse normale, avec un accouchement eutocique et sans pathologies “spécifiques” du post-partum, le choix et l’initiation des différentes méthodes contraceptives se fait en tenant compte des modifications physiologiques survenant au cours de cette période. En revanche, la survenue de certaines pathologies gravidiques ou du post-partum va venir “compliquer” ce choix pour le prescripteur, mais aussi parfois pour les patientes concernées…

Gynécologie
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Les modalités de prescription du traitement hormonal substitutif (THS) ont été grandement modifiées depuis le début des années 2000, après la parution de plusieurs études américaines et anglo-saxonnes ayant mis en évidence un surrisque de cancer du sein, d’accidents coronariens, vasculaires cérébraux et thrombo-emboliques.
Même si certains aspects de ces études sont critiquables, les autorités de santé françaises ont à la suite de celles-ci restreint les indications du THS : celui-ci est désormais réservé aux troubles du climatère ainsi qu’en prévention de l’ostéoporose post-ménopausique chez des femmes présentant des troubles climatériques.
Plusieurs études françaises ont affiné ces notions de surrisque en précisant les effets du THS en fonction des molécules utilisées, de leur voie d’administration ainsi que de leur posologie.

Dermatologie
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L’appréhension des divers facteurs capables d’induire ou d’exacerber les poussées de psoriasis est nécessaire à la bonne prise en charge du patient. Certaines prises médicamenteuses peuvent aggraver un psoriasis préexistant ou le révéler, mais il reste très difficile de déterminer le rôle propre du médicament dans l’évolution d’une maladie complexe et imprévisible comme celle-ci. La littérature regorge de cas cliniques ou de séries de cas, mais seules les études contrôlées ou l’éclaircissement des mécanismes physiopathologiques impliqués peuvent tenter de répondre à la question de l’imputabilité.
A l’issue de cette analyse de la littérature, seuls le lithium et les anti-TNF- peuvent être incriminés dans les éruptions psoriasiformes induites. Les APS ont probablement un rôle aggravant. Le rôle des bêtabloquants, longtemps accepté, n’a été réfuté que récemment (en dehors du timolol).

Imagerie
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Chez les patients en rythme sinusal, la performance diagnostique du scanner coronaire a été largement démontrée [1, 2]. En respectant les bonnes indications (douleurs thoraciques aiguës ou chroniques, sans modification ECG spécifique ni élévation enzymatique, test d’ischémie douteux chez les patients à risque bas ou intermédiaire), cet examen permet d’éliminer formellement une coronaropathie avec une spécificité et une valeur prédictive négative voisine de 100 %. La sensibilité chez ces patients est bonne, comprise entre 70 et 85 % selon les études.

European society of hypertension 2012
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L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque de morbimortalité cardio-neuro-vasculaire fréquent, dans une population âgée de plus en plus nombreuse. Si, dans le passé, on considérait que le traitement de l’HTA ne procurait pas de bénéfice chez les patients de plus de 65 ans [1], de nombreuses études aujourd’hui prouvent le contraire.
La iatrogénie médicamenteuse est fréquente et grave dans la population âgée. La difficulté d’équilibration de l’HTA du sujet âgé oblige souvent à associer plusieurs antihypertenseurs, augmentant ainsi les risques d’accident iatrogène dans cette population souvent polypathologique et sous polymédication. L’utilisation des antihypertenseurs, spécifiquement chez le sujet âgé, exige alors des précautions particulières de la part du médecin prescripteur, mais aussi du patient.