Les avancées en matière de dispositifs cardiaques implantables sont motivées par la nécessité d’améliorer la sécurité, l’efficacité et la qualité de vie des patients, tout en réduisant les complications associées aux techniques invasives traditionnelles. Les quatre perspectives d’amélioration de ces dernières années se sont concentrées sur la diminution du nombre d’infections, l’absence d’altération de la valve tricuspide, la stimulation “physiologique” ainsi qu’une amélioration de la resynchronisation dans l’insuffisance cardiaque.

Diminution du risque infectieux et absence d’altération de la valve tricuspide

Les stimulateurs cardiaques sans sonde, tels que le dispositif MICRA de MEDTRONIC ou AVEIR d’ABBOTT, à ce jour les seuls disponibles en France, représentent une avancée importante dans le domaine des prothèses implantables. Implantés directement dans le ventricule droit sans électrode transvalvulaire, ces dispositifs minimisent les risques d’infections et de complications mécaniques de sonde. En effet, il a été montré que, en plus des atteintes infectieuses délabrantes de la valve tricuspide, l’implantation de sonde transvalvulaire était responsable d’une majoration de fuite tricuspide, parfois cliniquement significative et pouvant nécessiter un geste de fermeture percutané [1] ou un repositionnement de sonde.

Les études montrent des taux de succès élevés d’implantation de ces stimulateurs (95-99 %), une faible incidence de complications graves (2-5 % à douze mois) et une performance stable sur le long terme [2-4], faisant des stimulateurs sans sonde une alternative de choix pour les patients à haut risque d’infection, ayant des problèmes de voie d’abord, ou présentant une fuite tricuspide sévère. Si l’implantation d’une prothèse endovasculaire est nécessaire chez un patient à haut risque d’infection,[...]

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