Revues générales

Neurologie
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Bressler NM, Boyer DS, Williams DF et al. Cerebrovascular accidents in patients treated for choroidal neovascularization with ranibizumab in randomized controlled trials. Retina. 2012 ; 32 : 1 821-1 828.

L’efficacité assez absolue des anti-VEGF sur les néovaisseaux choroïdiens de la DMLA reporte le débat de comparaison des différentes molécules sur les contraintes du traitement et sur la sécurité des molécules [1].

Divers
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Le syndrome d’apnées du sommeil est une entité complexe susceptible d’entraîner des complications cardiovasculaires non négligeables sur le plan général. Son association à des pathologies ophtalmologiques diverses a été régulièrement décrite ; la relation entre glaucome primitif à angle ouvert et syndrome d’apnées du sommeil n’est pas univoque. Cet article se propose de faire le point sur le sujet et de souligner qu’à l’heure actuelle, la prise en charge du glaucome reposant sur la baisse pressionnelle intraoculaire, il n’en demeure pas moins important de rechercher des facteurs de risque vasculaire éventuellement modifiables pour le bien de nos patients ; l’œil faisant partie du corps humain, on ne peut pas faire abstraction des pathologies générales éventuellement associées.

European society of hypertension 2012
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Le contrôle de l’HTA est essentiel chez les diabétiques afin de réduire le risque de survenue de maladies cardiovasculaires chez ces patients déjà à haut risque cardiovasculaire. La littérature ne montre pas de bénéfice à abaisser la PAS en dessous de 130 mmHg.
Si les mesures hygiéno-diététiques restent essentielles, les bloqueurs du SRAA sont à privilégier en première intention en raison de leur effet néphroprotecteur. Le recours à une plurithérapie est fréquent dans cette situation, et l’association bloqueurs du SRAA et antagonistes calciques permet la meilleure protection cardiovasculaire.
Le recours à la MAPA est souvent nécessaire pour s’assurer du contrôle optimal de la pression artérielle. Plus que jamais, il ne s’agit pas seulement de baisser les chiffres tensionnels, mais le risque cardiovasculaire global, avec la nécessité le plus souvent d’avoir recours aux statines, voire à l’aspirine au cas par cas.

Cardiopathies congénitales
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Cette année a été relativement riche dans de nombreux domaines de la cardiologie pédiatrique et congénitale. Les grandes revues de pédiatrie ont accueilli de nombreux papiers à orientation cardiologique et la réciproque est vraie pour les grandes revues cardiologiques qui ont mis à leur sommaire la cardiologie congénitale et pédiatrique plus souvent que d’habitude. Il est vrai que comme de nombreuses spécialités d’organe, la cardiologie chez l’enfant se nourrit d’une recherche qui commence pendant la vie fœtale, passe par la période néonatale et l’enfance et se poursuit à l’âge adulte. Cette continuité dans le temps fait la diversité des sujets et des approches. J’ai fait bien sûr des choix pour ce qui est nouveau et pratique chez l’enfant.

Rythmologie
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L’insuffisance cardiaque est un problème majeur de Santé publique. Le traitement par resynchronisation biventriculaire fait maintenant pleinement partie de l’arsenal thérapeutique disponible et validé dans la prise en charge de cette affection. Malgré un gain notable en qualité de vie, fonction cardiaque et espérance de vie pour la grande majorité des patients, 25 à 30 % ne sont pas améliorés après implantation.
Parmi les stratégies développées pour limiter ce nombre au maximum, le choix du site de stimulation ventriculaire gauche est certainement un paramètre des plus déterminants. Plusieurs études ont démontré que la réponse hémodynamique était très fortement liée au site sélectionné et ont également observé des variations majeures, y compris intra-individuelles.
Ainsi, pour diminuer le nombre des non-répondeurs mais également pour optimiser la réponse hémodynamique d’un patient donné, le site de stimulation ventriculaire est un paramètre essentiel à prendre en considération. Etant donné les contraintes imposées par le sinus coronaire, il est nécessaire de développer des techniques alternatives d’implantation pour atteindre ces objectifs.

Comptes rendus : European Society of Cardiology 2012
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Parmi les diverses recommandations présentées lors du dernier congrès de la Société européenne de cardiologie, il y a celles sur les valvulopathies, 5 ans après la version précédente (European Society of Cardiology. Guidelines on the management of valvular heart disease [version 2012]. Eur Heart J, 2012 ; 33 : 2 451-2 496).
Pourquoi de nouvelles recommandations ? D’une part parce qu’il y a des éléments nouveaux en termes de stratification du risque, de méthodes de diagnostic et d’options thérapeutiques ; d’autre part a émergé l’importance d’une approche collaborative entre les cardiologues et les chirurgiens cardiaques (the “heart team”). D’ailleurs, ces recommandations sont signées par l’ESC et par l’European Association for Cardio-Thoracic Surgery (EACTS).
L’équipe pluridisciplinaire implique des cardiologues et des chirurgiens cardiaques, mais aussi des anesthésistes, d’autres spécialistes (gériatres…) et les spécialistes de l’imagerie (échocardiographie, scanner, IRM).

Divers
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Les femmes sont davantage victimes d’AVC que les hommes. L’impact social de cette pathologie est majeur et va encore augmenter dans les années à venir, du fait du vieillissement de la population. Le post-partum est une période à risque élevé d’AVC. Sur le plan thérapeutique, l’aspirine est plus efficace chez la femme en prévention primaire des infarctus cérébraux, l’effet bénéfice/risque de la chirurgie carotidienne est moins important, la thrombolyse serait plus efficace.

Revues générales
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L’arrêt du dextropropoxyphène (DXP) et les restrictions d’utilisation du clonazépam ont laissé le monde médical de la douleur et de la rhumatologie démuni tant ces prescriptions étaient fréquentes. Le DXP a été arrêté suite à un avis défavorable de l’Agence européenne du médicament en juin 2009, après une nouvelle étude aux Etats-Unis ayant montré un risque d’effets indésirables cardiaques, à des doses équivalentes au double des doses thérapeutiques recommandées en France. Le retrait définitif en France a été repoussé en septembre 2011. Pour le clonazépam, l’Affsaps a mis en place des restrictions de prescription dont l’application a été repoussée au 15 mars 2012, pour favoriser son bon usage et limiter les prescriptions hors AMM (AMM uniquement dans l’épilepsie). La prescription doit désormais être réalisée sur ordonnance sécurisée en toutes lettres, sans chevauchement des prescriptions sauf mention expresse sur l’ordonnance, avec une prescription initiale et un renouvellement annuel réservés aux neurologues et aux pédiatres. Ces restrictions sont justifiées par un rapport bénéfice/risque non établi dans le traitement de la douleur, avec une absence de preuves scientifiques d’efficacité dans la douleur et des risques iatrogéniques (pharmacodépendance, altération des fonctions cognitives, risque de chute chez les personnes âgées).

Divers
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Les résultats prometteurs obtenus par de nouvelles molécules anticancéreuses au mode d’action plus ciblé que les chimiothérapies anticancéreuses classiques ne doivent pas faire oublier qu’elles sont aussi responsables d’effets secondaires encore mal compris et parfois graves, pouvant nécessiter un ajustement thérapeutique, malgré une efficacité incontestable sur leur cible. Les effets secondaires cutanés sont souvent au premier plan, notamment l’éruption acnéiforme et le syndrome mains-pieds, mais également de nombreuses autres atteintes, qui font constamment l’objet de nouvelles descriptions dans la littérature. Leur survenue pourrait être corrélée à une meilleure réponse tumorale.
Ainsi, une étroite collaboration entre dermatologues et oncologues devient indispensable afin de prévenir, maîtriser et traiter ces effets adverses. La diminution de posologie ou l’arrêt de la thérapie ciblée doivent toujours se faire d’un commun accord entre le patient et ces deux spécialistes.

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