Passerelles

Pédiatrie
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La radiologie conventionnelle représente encore 60 % des examens d’imagerie réalisés en France. La radiographie du thorax est l’examen réalisé de première intention dans l’exploration du thorax. Malgré la fréquence de cet examen, son interprétation est toujours jugée comme difficile et comporte de nombreux pièges. La difficulté réside dans le fait que l’image résulte de la projection sur un plan d’un volume comportant de nombreuses structures. Les pièges sont de différentes natures : liés à la technique de réalisation, à des artefacts, à des images construites, à des structures anatomiques, aux limites de cet examen, sans oublier les défauts d’interprétation. Pour éviter ces pièges, il faut de la -rigueur dans l’analyse, connaître les limites de cet examen et, bien sûr, apprendre les pathologies pédiatriques.

Divers
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Le syndrome d’apnées du sommeil
Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est une pathologie relativement fréquente, retrouvée dans 5 % de la population générale et 18 % après 50 ans. Le SAS correspond à des épisodes de collapsus du pharynx, complets ou incomplets, survenant de manière répétée au cours du sommeil (fig. 1)

Le tableau clinique associe principalement quatre symptômes principaux : des symptômes nocturnes avec éveils fréquents associés ou non à une nycturie, des ronflements importants et des symptômes diurnes à type d’asthénie matinale avec ou sans céphalées et d’hypersomnolence. Des échelles subjectives de somnolence existent pour aider le clinicien à quantifier la sévérité de la somnolence diurne. La plus répandue est l’échelle de somnolence d’Epworth.

Diabetologie
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Les indications de la chirurgie dans l’œdème maculaire diabétiques sont rares mais importantes à connaître. Il s’agit des cas avec anomalies de l’interface vitréorétinienne, ou plus rarement en l’absence de composante tractionnelle, après échec des autres traitements. Même si l’on s’oriente vers un traitement chirurgical de l’œdème, il est important de toujours s’assurer du contrôle optimal des facteurs systémiques (glycémie, pression artérielle et lipidémie). Par ailleurs, les nouvelles thérapeutiques en injection intravitréenne (anti-VEGF ou corticoïdes) peuvent parfois être proposées en complément de la chirurgie.

Glaucome
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Malgré l’enrichissement de notre arsenal thérapeutique médical depuis vingt ans, il est encore souvent nécessaire de proposer une intervention chirurgicale hypotonisante.
La chirurgie est indispensable si la pression intraoculaire cible n’est pas atteinte, si le traitement médical n’est pas supporté ou mal administré ou encore si le glaucome évolue malgré un traitement adapté et bien suivi.
La trabéculoplastie au laser garde sa place pour les glaucomes chroniques non sévères à partir de la cinquantaine. Mais la baisse tensionnelle attendue reste limitée et s’épuise avec le temps. La chirurgie hypotonisante est exigeante dans sa réalisation et son suivi. La conjonctive doit être préparée afin d’éviter la prolifération fibroblastique conjonctivale postopératoire.
Il est aussi primordial que le patient comprenne sa maladie et sa chirurgie pour être compliant lors du suivi qui sera rigoureux.

Diabetologie
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Les dernières recommandations de l’ADA font état de l’utilisation de l’HbA1c comme moyen diagnostique du diabète ou d’altération glycémique. Le dosage de l’hémoglobine glyquée A1c est cependant sujet à de nombreuses erreurs. La variabilité interindividuelle du processus de glycation, la fréquence des situations cliniques (physiologiques ou pathologiques) qui faussent sa mesure ainsi que la possibilité d’interférence dans les méthodes de dosage pourraient limiter cette utilisation diagnostique à des populations caucasiennes sans pathologie associée. La connaissance de ces limites d’interprétation permet également de relativiser la mise en place des correspondances entre HbA1c et moyenne glycémique dont l’utilisation tend à se généraliser. Garder son sens critique et être averti des pièges éventuels de l’hémoglobine glyquée garantit au praticien l’acuité de son sens clinique et sa proximité vis-à-vis des besoins du patient.

Contraception
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La contraception du post-partum est une question importante et délicate, très empreinte d’idées reçues. Dans le cadre d’une grossesse normale, avec un accouchement eutocique et sans pathologies “spécifiques” du post-partum, le choix et l’initiation des différentes méthodes contraceptives se fait en tenant compte des modifications physiologiques survenant au cours de cette période. En revanche, la survenue de certaines pathologies gravidiques ou du post-partum va venir “compliquer” ce choix pour le prescripteur, mais aussi parfois pour les patientes concernées…

Gynécologie
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Les modalités de prescription du traitement hormonal substitutif (THS) ont été grandement modifiées depuis le début des années 2000, après la parution de plusieurs études américaines et anglo-saxonnes ayant mis en évidence un surrisque de cancer du sein, d’accidents coronariens, vasculaires cérébraux et thrombo-emboliques.
Même si certains aspects de ces études sont critiquables, les autorités de santé françaises ont à la suite de celles-ci restreint les indications du THS : celui-ci est désormais réservé aux troubles du climatère ainsi qu’en prévention de l’ostéoporose post-ménopausique chez des femmes présentant des troubles climatériques.
Plusieurs études françaises ont affiné ces notions de surrisque en précisant les effets du THS en fonction des molécules utilisées, de leur voie d’administration ainsi que de leur posologie.

Dermatologie
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L’appréhension des divers facteurs capables d’induire ou d’exacerber les poussées de psoriasis est nécessaire à la bonne prise en charge du patient. Certaines prises médicamenteuses peuvent aggraver un psoriasis préexistant ou le révéler, mais il reste très difficile de déterminer le rôle propre du médicament dans l’évolution d’une maladie complexe et imprévisible comme celle-ci. La littérature regorge de cas cliniques ou de séries de cas, mais seules les études contrôlées ou l’éclaircissement des mécanismes physiopathologiques impliqués peuvent tenter de répondre à la question de l’imputabilité.
A l’issue de cette analyse de la littérature, seuls le lithium et les anti-TNF- peuvent être incriminés dans les éruptions psoriasiformes induites. Les APS ont probablement un rôle aggravant. Le rôle des bêtabloquants, longtemps accepté, n’a été réfuté que récemment (en dehors du timolol).

Cardio pédiatrique
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Les acrosyndromes de l’enfant comportent essentiellement des acrosyndromes permanents (acrocyanose essentiellement), paroxystiques (phénomène de Raynaud et, plus rarement, érythermalgie, engelures et acroparesthésies) ou transitoires (viroses, maladie de Kawasaki).
Certaines causes génétiques rares sont associées à un phénomène de Raynaud ou à un lupus-engelure, et sont à évoquer en cas d’anomalies constitutionnelles associées. L’étude de l’anamnèse et un examen clinique rigoureux sont essentiels pour orienter le diagnostic.

Pédiatrie
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La dysplasie broncho-pulmonaire est une pathologie qui reste un problème important en néonatologie mais qui a évolué dans sa présentation et sa gravité avec les progrès de la prise en charge. C’est aujourd’hui moins une pathologie iatrogène qu’une pathologie de la grande immaturité.
De ce fait, les moyens de prévention et de traitement sont limités. Certains ont fait la preuve de leur efficacité, comme les surfactants exogènes ou la caféine. D’autres sont probablement efficaces même si les résultats des grands essais randomisés ne sont pas clairement concluants. D’autres enfin sont efficaces mais dangereux, comme la corticothérapie systémique post-natale qui est délétère sur le plan neurologique et doit être proscrite sauf cas très particuliers ou essais cliniques.
C’est probablement de l’association de plusieurs prises en charge (respiratoire, nutritionnelle, anti-inflammatoire) que viendront les progrès.

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