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Mise au point
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La fibrillation atriale est le plus fréquent des troubles du rythme. Son incidence et sa prévalence sont en rapide croissance, principalement en rapport avec le vieillissement de la population.
On peut estimer qu’en France environ 750 000 personnes sont victimes de fibrillation atriale. Cette importance entraîne un coût des soins élevé que l’on peut estimer à environ 2 milliards et demi d’euros par an.

Rhumatologie
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Le syndrome de Sjögren (SS) est caractérisé par une infiltration lymphocytaire et une destruction des glandes salivaires et lacrymales conduisant à une perte des fonctions sécrétoires (xérostomie et xérophtalmie). Il est considéré comme primitif lorsqu’il est isolé, ou secondaire lorsqu’on le retrouve associé à une autre maladie autoimmune. Le SS primitif est habituellement limité aux glandes exocrines. Cependant, chez près d’un tiers des patients, la pathologie est plus systémique et peut atteindre divers organes. Sa prévalence est évaluée entre 0,5 et 1 %, à prédominance féminine (9/1), avec un pic de fréquence vers 50 ans.

Etude Clinique
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En 2006, l’étude ENNS 2006 a montré que seulement la moitié des hypertendus traités avaient une pression artérielle contrôlée [1]. Cette étude a révélé également qu’environ 60 % des hypertendus étaient traités par au moins une bithérapie et que le contrôle tensionnel était obtenu par une monothérapie dans seulement un quart de la population des hypertendus traités.

Rhumatologie
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Les hémangiomes vertébraux sont des tumeurs bénignes de nature vasculaire, fréquentes, et la plupart vont rester quiescentes. Le diagnostic est radiologique. 1 % de ces tumeurs vont être évolutives et symptomatiques. Les douleurs vertébrales sont retrouvées dans plus de 50 % des cas et reflètent l’évolutivité de l’hémangiome mise en évidence radiologiquement : extension de l’hémangiome à l’ensemble du corps vertébral avec aspect soufflé caractéristiques et/ou des zones de tassement du fait d’une plus grande fragilité. A ce stade, le traitement est la radiothérapie. L’embolisation et la vertébroplastie ne peuvent guérir l’hémangiome, mais sont utilisées en complément de la radiothérapie. Dans moins de 50 % des cas, les formes symptomatiques comportent des troubles neurologiques avec un tableau de compression médullaire lente (extension de l’hémangiome dans l’espace épidural). Elle impose un geste de décompression, le plus souvent par laminectomie, mais on peut réaliser une corporectomie en cas de compression uniquement antérieure. Si la chirurgie permet l’exérèse complète de l’hémangiome, aucun traitement complémentaire n’est nécessaire. Dans le cas contraire, la radiothérapie est le meilleur moyen d’éviter les récidives.

Rythmologie
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La stratégie d’évaluation des syncopes a connu des évolutions décisives ces dernières années, notamment grâce à la publication de recommandations. Néanmoins, l’application de ces recommandations est rendue difficile par le caractère multidisciplinaire nécessaire à l’approche de ce symptôme et par l’absence de réseaux de soins préétablis.
C’est dans ce contexte que des unités spécialisées dans le diagnostic des syncopes, les “unités de syncope”, voient le jour actuellement. Ce sont des centres d’expertise assurant un accueil rapide et ambulatoire des patients, appliquant les recommandations en cours et offrant un accès privilégié aux techniques et spécialistes nécessaires.
Plusieurs modèles ont été proposés. Ils ont tous montré leur efficacité en termes de réduction des coûts, principalement par réduction du nombre d’hospitalisations, du délai d’attente avant examens complémentaires, et par l’expertise qui y est déployée, gage d’une prise en charge plus efficiente.

Pédiatrie
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Le cardiopédiatre a un rôle essentiel pour rechercher à l’aide de l’échocardiographie un critère majeur et pathognomonique de la maladie de Kawasaki dont la principale complication est la vascularite des artères coronaires : un diamètre anormalement large des artères coronaires proximales (coronaire droite et interventriculaire antérieure) rapporté aux tables de références établies en fonction de la surface corporelle de l’enfant. L’American Heart Association a intégré en 2004 ce nouveau critère dans l’algorithme de décision thérapeutique de la MK. Il existe également d’autres anomalies cardiaques qui constituent des critères nouveaux très utiles en cas d’incertitude diagnostique. Le critère cardiaque permet ainsi un diagnostic plus facile et plus rapide des formes incomplètes ou atypiques de la maladie, formes particulièrement fréquentes chez le petit nourrisson. Le rôle du cardiopédiatre est aussi d’évaluer la gravité et le pronostic des atteintes cardiovasculaires et de conseiller les équipes pédiatriques sur l’indication et les modalités d’un traitement anticoagulant éventuel. Enfin, le cardiopédiatre assure le suivi au long cours des patients atteints d’anévrysmes coronaires dans l’optique d’évaluer le risque ischémique et de prévenir les complications tardives.

Dossier : Coeur et Médecine Interne
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L’atteinte des vaisseaux est un point commun aux maladies auto-immunes et systémiques, quelles qu’elles soient. Le mécanisme de l’atteinte vasculaire est bien entendu différent d’une maladie à l’autre mais, malgré la complexité des mécanismes, la résultante peut être d’expression identique, caractérisée par une atteinte viscérale. Toutefois, selon les mécanismes en cause et les territoires vasculaires touchés, ces maladies ont des expressions cliniques distinctes et souvent éloignées. Les textes publiés dans ce dossier de Réalités Cardiologiques soulignent les mécanismes les plus souvent impliqués et leurs conséquences cliniques et thérapeutiques.

Dossier : Coeur et Médecine Interne
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Les atteintes cardiaques au cours du syndrome des antiphospholipides sont polymorphes, fréquentes et potentiellement graves. Elles comportent des anomalies valvulaires (épaississement valvulaire et végétations), des maladies artérielles occlusives (athérosclérose et infarctus du myocarde), un risque d’hypertension artérielle pulmonaire, des dysfonctions ventriculaires et d’éventuels thrombi intracardiaques. Elles justifient la réalisation d’une échographie cardiaque avec Doppler chez tous les patients ayant des APL.
La réalisation d’une échographie transœsophagienne, plus sensible, permet de détecter des anomalies valvulaires plus discrètes, mais fréquentes chez ces patients. Il est également nécessaire de proposer une évaluation cardiovasculaire à la recherche d’une athérosclérose infraclinique chez ces patients à risque, notamment en cas de lupus associé.

Dossier : Coeur et Médecine Interne
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Les vascularites sont des affections systémiques atteignant plusieurs organes dont le cœur. Toutes les tuniques peuvent être touchées avec des degrés de sévérité divers. De même, selon la vascularite, les atteintes cardiaques sont plus ou moins fréquentes.
Le syndrome de Churg-Strauss est l’affection où l’atteinte cardiaque est la plus fréquente et la plus grave. Si l’atteinte péricardique est généralement bénigne, les myocardites sont souvent graves et les endocardites exceptionnelles.
Le traitement précoce de la vascularite avec adjonction d’un immunosuppresseur aux corticoïdes permet d’obtenir une rémission complète. Le pronostic à long terme est fonction de la sévérité de la vascularite elle-même, mais aussi des séquelles cardiaques qu’elle peut avoir engendrées.

Repères pratiques
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Un gaz connu depuis plus de 170 ans, bénéficiant de l’AMM depuis maintenant 6 ans, le mélange équimolaire oxygène-protoxyde d’azote communément appelé MEOPA, voit son utilisation croître en cardiologie pour des indications très larges relevant de l’analgésie et de la sédation. Anesthésique faible, il est utilisé dans la prise en charge de la douleur, en inhalation à l’aide d’un masque à haute concentration, et peut être administré sans anesthésiste par tout personnel médical ou paramédical comme les infirmières [1], les manipulateurs en électroradiologie ou les masseurs kinésithérapeutes formés à la technique.