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Rythmologie
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Bien que le plus souvent bénignes, les syncopes sont invalidantes et peuvent parfois être annonciatrices de mort subite. En conséquence, elles conduisent à de nombreuses consultations et hospitalisations, et à la réalisation de multiples examens complémentaires.
Dans les pays occidentaux, les syncopes représentent 3 à 5 % des admissions dans les services d’urgences et 1 à 6 % des hospitalisations. Elles représentent l’un des 10 diagnostics les plus fréquents de recours dans les services d’urgences en France. Leur prévalence augmente avec l’âge et est estimée entre 3 et 37 % sur une vie.
Les récidives surviennent dans un tiers des cas, et environ un tiers des épisodes entraînent des lésions traumatiques secondaires. La qualité de vie des personnes avec syncopes est inférieure à celle de la population générale. Les nombreuses étiologies et leur caractère transitoire rendent leur diagnostic parfois difficile. Les progrès réalisés ces dernières années ont permis de simplifier l’enquête étiologique.

Rythmologie
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La syncope est un symptôme qui répond à une définition précise dont il faut connaître les termes mais aussi leur justification ; c’est à ce prix et à lui seul que la stratégie diagnostique peut se révéler efficace : comment vouloir diagnostiquer la cause d’une syncope si ce n’en est pas une !
Une fois le diagnostic de syncope affirmé, il est alors nécessaire d’en évaluer la gravité, ce qui ne revient pas tout à fait à en découvrir la cause, même s’il y a évidemment quelques recouvrements.
Ce n’est qu’à l’issue de cette deuxième étape que la troisième, en l’occurrence la recherche de la cause, peut être entamée en débutant par les examens indispensables que sont un interrogatoire minutieux, un examen clinique incluant la recherche d’une hypotension orthostatique et enfin un électrocardiogramme.
C’est à la lumière des résultats de cette évaluation initiale que les autres examens seront programmés.

Rythmologie
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L’incidence de la syncope augmente avec l’âge. Le diagnostic et la prise en charge thérapeutique peuvent s’avérer complexes, notamment chez les patients âgés présentant de nombreuses comorbidités ou une altération des fonctions cognitives.
Une approche standardisée peut permettre l’obtention d’un diagnostic définitif chez plus de 90 % des patients âgés souffrant de syncopes, et ainsi diminuer les moyens diagnostiques et les durées d’hospitalisation.
Même s’il n’existe pas d’importantes différences entre le traitement de la syncope chez les patients jeunes et âgés, une approche spécifique s’avère cependant nécessaire pour l’hypotension orthostatique, les thérapeutiques médicamenteuses et l’implantation de stimulateurs cardiaques.

Rythmologie
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La syncope vasovagale est une affection fréquente. Du fait de sa bénignité, elle ne nécessite pas de traitement spécifique dans la majorité des cas. Elle peut, toutefois, altérer la qualité de vie de certains patients lorsque les accès syncopaux sont fréquents ou surviennent sans prodromes, ou elle peut être menaçante chez ceux qui pratiquent des activités à haut risque.
La base du traitement de la syncope vasovagale est le respect des mesures hygiéno-diététiques consistant à éviter les facteurs déclenchants. L’entraînement à l’orthostatisme pourrait avoir un certain bénéfice, mais son intérêt est limité du fait de la faible observance des patients. En cas de récidives de syncopes précédées de prodromes, les manœuvres de contraction musculaire isométrique ont fait la preuve de leur efficacité pour atténuer les symptômes. Le traitement pharmacologique s’est révélé plutôt inefficace.
L’indication de la stimulation cardiaque est très controversée pour le traitement des syncopes vasovagales à composante cardio-inhibitrice majeure.

Chirurgie
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Treizième cause de décès en Occident, les anévrysmes de l’aorte thoracique sont retrouvés dans 4,5 cas pour 100 000 dans la population générale [1-3]. Cette pathologie est mortelle par dissection ou rupture anévrysmale dont le principal facteur de risque est le volume de l’anévrysme. Le risque de complications létales devient significatif quand le diamètre aortique devient double du diamètre normal (tableau I). C’est dire l’importance de connaître les dimensions physiologiques des segments de l’aorte thoracique, et de les rapporter à la surface corporelle du patient. Un diamètre de 50 mm n’a pas la même signification chez un géant corpulent et chez un patient menu.

Cardiologie interventionnelle
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Bien que la stratégie de revascularisation préconisée dans la prise en charge thérapeutique des patients atteints de lésions coronaires tritronculaires reste la chirurgie de pontage, les substantiels progrès réalisés en cardiologie interventionnelle depuis l’avènement des stents nus et puis actifs ont permis l’élargissement des indications d’angioplastie aux lésions coronaires complexes pluritronculaires ou siégeant dans le tronc commun.

Autres
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Comment définir un AIT en 2010 ?
La définition de l’accident ischémique transitoire (AIT) est en constante évolution. Sa durée fut initialement définie comme inférieure à 24 heures, ce critère temporel arbitraire reposant sur l’idée qu’une ischémie de cette durée n’évoluait qu’exceptionnellement vers la nécrose tissulaire, à une époque où aucune technique neuroradiologique ne permettait d’en détecter la présence de manière fiable in vivo. La limite des 24 heures fut peu à peu remise en cause : d’une part, la majorité des AIT ≤ 24 heures durent pour 60 % d’entre eux moins de 1 heure, dont une majorité dure moins de 30 minutes ; d’autre part, l’essor du scanner puis de l’IRM a mis en évidence que près d’un tiers des patients atteints d’AIT ≤ 24 heures présentaient un accident ischémique constitué (AIC) sur l’imagerie cérébrale.

Cardiologie interventionnelle
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La stratification du risque joue un rôle important dans la prise en charge des patients présentant un SCA, et constitue au quotidien une aide permettant de guider la stratégie thérapeutique. Si l’intérêt du dosage de la troponine n’est plus à démontrer dans ces situations, d’autres marqueurs, comme les peptides natriurétiques, reflet du stretch ventriculaire et des conditions de charge, pourraient apporter une information additionnelle utile.

Revues générales
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Le développement des cardiofréquence-mètres a permis d’affiner les techniques d’entraînement des sportifs, notamment d’endurance. Un programme d’entraînement ne peut cependant être ciblé selon une fréquence cardiaque cible unique mais selon des zones de fréquence cardiaque variables, alternées, pour progresser notamment dans ces sports.
Chez les insuffisants cardiaques et coronariens, les techniques de réentraînement de phases II et III sont variées, mais le plus souvent également basées sur la détermination du seuil ventilatoire lors d’un test cardiopulmonaire.
Les fréquences cardiaques et puissances cibles qui lui correspondent doivent cependant être modulées selon le risque rythmique individuel et l’évolution de la pathologie.

Imagerie
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L’injection de produits de contraste iodés peut être à l’origine d’une altération de la fonction rénale dans les jours suivants. L’information des patients est une nécessité absolue.
Si l’incidence d’une insuffisance rénale après injection iodée est rare en l’absence de facteurs de risque, elle concerne en moyenne 20 % des malades présentant ces facteurs de risque.
L’arrêt des médicaments néphrotoxiques est recommandé. La metformine expose à l’acidose lactique par diminution de sa clairance rénale et devra être interrompue 48 heures après l’injection de PCI. En revanche, il convient de ne pas stopper les statines.
Deux protocoles de prévention ont été préconisés : l’hydratation et/ou l’administration de N-Acétyl-Cystéine.