Auteur Aboyans V.

Service de Cardiologie, CHU, Limoges.

Dossier : Coeur, vaisseaux et diabète
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Les complications macrovasculaires sont la principale cause de morbi-mortalité chez les patients diabétiques. La présence du diabète signe d’ores et déjà un haut, voire un très haut risque cardiovasculaire dans la majorité des cas. Pour ces patients, la prise en charge médicale doit être optimale avec un suivi soutenu et des cibles thérapeutiques se superposant souvent à celles des patients avec des maladies cardiovasculaires avérées, en particulier s’il y a déjà une atteinte d’organes cibles, notamment une atteinte vasculaire asymptomatique, justifiant des explorations vasculaires peu coûteuses et non invasives.
Mais au-delà de l’examen clinique, ce bilan vasculaire n’a de sens que s’il peut modifier la prise en charge déjà en cours. Les dernières recommandations européennes en la matière proposent un algorithme de surveillance systématisée.

Vasculaire
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L’artériopathie des membres inférieurs est la troisième atteinte athéromateuse la plus fréquente, mais elle partage avec l’atteinte coronaire et cérébrovasculaire le même risque de mortalité.
Pendant près d’un siècle, seules les formes symptomatiques de la maladie avaient attiré l’attention des cliniciens, ayant comme centre d’intérêt le pronostic du membre atteint. Plusieurs travaux dans les années 80 ont permis de révéler la grande fréquence d’événements cardiovasculaires, grevant le pronostic des patients, et de mettre à jour la grande fréquence de l’AOMI asymptomatique et son caractère péjoratif, quasi équivalent à celui des atteintes symptomatiques.
Ces données, affinées depuis par de nombreuses études épidémiologiques, n’ont pu être obtenues qu’à partir du recours à un test simple pour révéler cette maladie. De l’outil initialement diagnostique, l’index de pression systolique (IPS) s’est progressivement affirmé comme la pierre angulaire de l’épidémiologie de l’AOMI et un excellent marqueur de risque cardiovasculaire, avec l’avantage de sa facilité et de son ubiquité quant à son utilisation.

Comptes rendus : European Society of Cardiology 2011
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Parmi les questions pratiques non résolues dans le domaine cardiovasculaire, la prise en charge du patient polyvasculaire représente un exemple typique. Près d’un tiers de nos patients athéromateux sont en effet des polyvasculaires qui sont à très haut risque cardiovasculaire ; leur prise en charge globale est encore aujourd’hui mal standardisée.
Les recommandations de l’ESC 2011 sur la prise en charge des artériopathies périphériques sont les premières à présenter un chapitre spécifique produit par une équipe multidisciplinaire et consacré au patient polyvasculaire. En voici les grandes lignes.