Auteur Commeau P.

Polyclinique des Fleurs, OLLIOULES.

Numéro thématique : Covid-19
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Les mesures de confinement et d’urgence sanitaire (plan blanc), associées à une saturation des services de santé, ont été source d’effets collatéraux au 1er rang desquels une absence ou un retard de prise en charge des urgences cardiovasculaires avec comme conséquence directe un accroissement des formes plus graves et de la morbi-mortalité en général.
L’infection au SARS-CoV-2 peut être responsable par elle-même d’une déstabilisation d’une pathologie cardiovasculaire préexistante mais aussi d’une atteinte propre décrite comme “acute myocardial injury” et regroupant plusieurs tableaux cliniques pouvant mimer une pathologie coronaire aiguë. Il apparaît de ce fait préférable de privilégier une attitude invasive conventionnelle plutôt qu’une attitude pharmaco-invasive (fibrinolyse suivie ou non d’une angioplastie primaire) prônée par certaines équipes en particulier chinoises.
Les conséquences à court et moyen terme sur cette population de patients traités tardivement sont difficiles à quantifier et surtout à tracer. C’est souligner l’importance de la tenue de registres institutionnels, tels France PCI, pour une analyse épidémiologique fine. L’organisation et le fonctionnement des structures hospitalières vont être profondément et durablement (définitivement ?) impactés par les mesures barrières imposées (test, circuit, distanciation, etc.).