C’est la conclusion d’une étude d’observation multicentrique internationale prospective ayant évalué le pronostic de patients ayant une chirurgie élective ou urgente en fonction du délai entre celle-ci et un diagnostic de COVID-19, comparativement à des patients n’ayant pas d’antécédent de COVID-19.

Une importante étude d’observation internationale

Dans cette étude, le critère primaire évalué a été la mortalité totale 30 jours après la chirurgie.

Les patients ont été stratifiés (avec un modèle de régression logistique) selon le délai entre la chirurgie et un diagnostic de COVID-19 : 0 à 2 semaines, 3 à 4 semaines, 5 à 6 semaines et au moins 7 semaines. Les comparaisons ont été faites en analyse multivariée avec un groupe de référence sans antécédent de COVID-19.

Parmi 140 231 dossiers de patients consécutifs dont 70 % ont eu une chirurgie élective et 30 % une chirurgie urgente, et provenant de 116 pays, 3 127 (2,2 %) avaient eu une COVID-19 préalablement à leur chirurgie.

Les taux de chirurgies urgentes et électives étaient d’autant moins élevés chez les patients ayant un antécédent de COVID-19 que le délai entre la maladie et la chirurgie était long, avec des taux respectifs de 70 et 30 % pour le groupe 0 à 2 semaines, 35 et 65 % pour le groupe 3 à 4 semaines, 29 et 71 % pour le groupe 5 à 6 semaines et 26 et 74 % pour le groupe au moins 7 semaines.

Chez les patients sans antécédent de COVID-19, la chirurgie était mineure dans 40 % des cas et majeure dans 60 % des cas. Les taux respectifs étant de 35 et 65 % dans le groupe 0 à 2 semaines, 28 et 72 % dans le groupe 3 à 4 semaines, 37 et 63 % dans le groupe 5 à 6 semaines et 38 et 62 % dans le groupe au moins 7 semaines.

Pas de différence de mortalité si le délai entre la COVID-19 et la chirurgie est d’au moins 7 semaines

Dans le groupe contrôle, celui des patients sans antécédent de COVID-19, l’incidence ajustée de la mortalité[...]

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