Passerelles

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Le ptosis acquis est un motif de consultation fréquent en ophtalmologie. La myasthénie en est une cause rare, mais pouvant être facilement mise en évidence si elle est évoquée. Il faut donc, devant tout ptosis acquis, rechercher à l’interrogatoire et par différentes manœuvres cliniques simples des éléments en faveur de ce diagnostic.
En cas de suspicion de myasthénie, il faudra dans un premier temps éliminer les signes de gravité (troubles de la déglutition, troubles de l’élocution, dyspnée), puis réaliser des examens complémentaires qui confirmeront le diagnostic.
Le rôle de l’ophtalmologiste est crucial dans le diagnostic et le suivi de cette pathologie puisque 90 % des patients ayant une myasthénie auront des signes ophtalmologiques au cours de leur maladie. Il faudra prendre garde à ne pas prescrire certains collyres qui seront susceptibles d’aggraver la maladie.

Passerelles
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Chez l’adulte, un syndrome de Claude Bernard-Horner douloureux impose la recherche d’une dissection carotidienne. Les éventuels signes associés vont aider à localiser l’atteinte sur la voie oculo-sympathique et à cibler l’imagerie. Le syndrome de Claude Bernard-Horner peut être révélateur d’une affection grave, maligne notamment, en particulier chez l’enfant. A cet âge, lorsque le syndrome est acquis, il faut évoquer un neuroblastome. Dans tous les cas où le tableau clinique est équivoque, il est utile de pratiquer un test pharmacologique. Les manifestations neuro-ophtalmologiques sont très évocatrices et doivent concourir à établir précocement le diagnostic.

Rhumatologie
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La maladie rénale chronique (MRC) induit des troubles du métabolisme des minéraux conduisant à des lésions osseuses et des calcifications vasculaires qui grèvent son pronostic vital et fonctionnel.
L’atteinte osseuse est caractérisée par des lésions histologiques regroupées sous le nom d’ostéodystrophie rénale (ODR) : altération du niveau du turnover qui peut être élevé (ostéite fibreuse, OF) ou effondré (ostéopathie adynamique, OA), troubles de la minéralisation (ostéomalacie, OM) et perte osseuse.
L’hyperparathyroïdie secondaire liée à la rétention précoce de phosphate (qui induit une augmentation de la synthèse de FGF23 par l’os), à la diminution de la synthèse rénale de calcitriol et à l’hypocalcémie est associée à l’OF.
L’acidose, l’inflammation chronique et des troubles de la nutrition auxquels se surajoutent les complications iatrogènes s’associent également à l’hyperparathyroïdie.

Gynécologie
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Conduite à tenir chez la femme enceinte
Le virus de l’hépatite B est un virus à ADN enveloppé appartenant à la famille des Hepadnaviridæ. La prévalence du portage de l’Ag HBs chez la femme enceinte est estimée de 0,21 à 0,65 %. Le virus de l’hépatite B n’induit pas d’embryo-fœtopathie mais peut provoquer une infection chronique (avec risque d’évolution vers la cirrhose ou l’hépatocarcinome dans 40 % des cas) chez l’enfant à la suite d’une transmission principalement pernatale (la transmission in utero est rare ; la transmission postnatale au cours de l’allaitement maternel est possible). Le risque de transmission est associé au statut antigénique maternel : la présence de l’Ag HBe indique une réplication virale dans le sang maternel. Ainsi, le taux de transmission atteint 90 % lorsque la mère est positive pour l’Ag HBe, alors que seuls 15 % des nouveau-nés sont contaminés en cas de négativité de l’Ag HBe chez la mère [1, 2]. La transmission verticale apparaît également très corrélée avec la charge virale. Par ailleurs, l’hépatite B est une pathologie potentiellement grave pour la femme et son dépistage au cours de la grossesse s’inscrit dans une démarche générale de prévention primaire (vis-à-vis de l’entourage familial) et secondaire de la maladie. Si le dépistage de l’hépatite B est réalisé, c’est que le bénéfice de la sérovaccination des enfants nés de mères porteuses de l’Ag HBs est fermement établi [1, 2].

Rhumatologie
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L’hyperparathyroïdie secondaire de l’insuffisance rénale s’explique par la diminution de l’excrétion de phosphate responsable de la synthèse de FGF23 qui induit une diminution de calcitriol, également réduite par la baisse du nombre de néphrons. Cela permet, dans un premier temps, de corriger l’hyperphosphatémie.
La diminution du calcitriol, responsable d’une hypocalcémie, explique l’hyperparathyroïdie secondaire, également favorisée par une perte du rétrocontrôle de la synthèse de PTH et par une augmentation du set point du calcium pour la PTH. Pour une faible dégradation de la fonction rénale, cette hyperparathyroïdie corrigera les anomalies du phosphate et du calcium. Les traitements viseront à corriger la phosphatémie, la calcémie et le taux de PTH.

Pédiatrie
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Les indications obligatoires : malaise, douleur thoracique, palpitations
1. Malaise/syncope
Les malaises ou les syncopes sont des événements fréquents chez l’enfant et l’adolescent. Dans la population générale, 15 à 20 % des enfants vont faire au moins un malaise avant leur majorité. Le “malaise” comme motif de consultation compte pour 1 % de passages aux urgences pédiatriques. Le plus courant est le malaise vagal qui représente environ 70 % des causes, mais il s’agit toujours d’un diagnostic d’élimination. L’anamnèse précise du malaise et l’examen clinique complet permettent le plus souvent de trancher.

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La prise en charge de l’œdème maculaire (OM) dans les occlusions veineuses rétiniennes (OVR) a été révolutionnée par la mise sur le marché d’un implant intravitréen de dexaméthasone : l’Ozurdex.
En France, ce traitement est le premier à avoir obtenu l’AMM et le remboursement (depuis février 2011). Il devient donc un traitement de choix en pratique quotidienne, en particulier pour les ophtalmologistes libéraux.
Le collectif P1.5, constitué d’ophtalmologistes rétinologues médicochirurgicaux, a voulu évaluer ce nouveau médicament et partager de manière objective les résultats et les conclusions en pratique clinique d’une étude indépendante et multicentrique portant sur 220 patients.

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50 % des patients nécessitent une bithérapie dans les 2 ans qui suivent l’instauration d’un traitement [1], et plus de 92 % d’une population de patients atteints de glaucomes exfoliatifs ne répond pas suffisamment à un traitement par bêtabloquants en monothérapie 3 ans après instauration du traitement [2]. En Europe, environ 30 à 40 % des patients glaucomateux reçoivent plus d’une classe thérapeutique [3].

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Les différentes techniques d’imagerie optiques ou ultrasonores permettent une analyse précise, reproductible et non invasive des différentes structures du segment antérieur de l’œil. Dans le domaine du glaucome, ces méthodes d’imagerie permettent d’obtenir des informations précieuses et parfois indisponibles lors de l’examen clinique biomicroscopique, et possèdent de ce fait de nombreuses applications. Une des principales indications est l’analyse morphologique, biométrique et éventuellement dynamique de l’angle iridocornéen, permettant de diagnostiquer certaines formes étiologiques de fermeture de l’angle telles que le syndrome d’iris plateau, d’aider à estimer le risque de fermeture de l’angle, notamment en évaluant le comportement de l’iris en mydriase, et donc d’aider à sélectionner les yeux devant bénéficier d’une iridotomie laser. Ces méthodes d’imagerie peuvent également aider au suivi après chirurgie filtrante ou intervention laser, permettant par exemple d’étudier la morphologie interne des bulles de filtration, de vérifier le bon positionnement d’éventuels implants ou drains, et d’évaluer les modifications morphologiques induites par une iridotomie ou une iridoplastie laser.

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