Auteur Eltchaninoff H.

Service de Cardiologie, Hôpital Charles Nicolle, ROUEN.

Cardiologie interventionnelle
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Deux valves aortiques implantables par voie percutanée sont commercialisées en Europe (Edwards et Corevalve) et le remboursement vient d’être obtenu en France pour l’implantation de ces prothèses dans 33 centres homologués par les Autorités (texte du Journal Officiel de décembre 2009). Les indications cliniques actuelles émises par la Haute Autorité de Santé limitent l’implantation aux patients contre-indiqués pour un remplacement valvulaire aortique conventionnel et/ou à risque chirurgical trop élevé avec un Euroscore logistique > 20 % et/ou un STS > 10 %.

Cardiologie interventionnelle
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Le rétrécissement aortique (RA) est la valvulopathie de l’adulte la plus fréquente et son incidence ne fait que croître avec le vieillissement de la population. On peut estimer qu’en 2050 la population de patients de plus de 65 ans porteurs d’un rétrécissement aortique calcifié (RAC) sera multipliée par 2 dans les pays industrialisés. Il est donc apparu important de refaire le point sur cette pathologie du sujet âgé en abordant plus particulièrement l’aspect pronostique en fonction de la symptomatologie et les démarches permettant d’aboutir à une meilleure indication thérapeutique, toujours largement dominée par le remplacement valvulaire chirurgical. Il est reconnu depuis longtemps que le pronostic du RAC serré est rapidement défavorable dès lors qu’apparaissent les symptômes. B. Iung nous rappelle l’histoire naturelle de la maladie en se basant sur des séries cliniques et sur des études échocardiographiques. La vitesse de progression du rétrécissement valvulaire a pu être établie ainsi que le pronostic de la maladie en l’absence de symptômes. L’évaluation de la vitesse maximale du flux aortique par Doppler continu et l’importance des calcifications valvulaires sont à cet égard cruciales. Il est maintenant possible d’établir de façon mieux adaptée le rapport risque/bénéfice du geste chirurgical, un élément déterminant pour le pronostic opératoire.