Traitement par clip mitral dans l’insuffisance cardiaque : où en est-on en 2025 ?

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C’est en 2003 que la technique de réparation mitrale percutanée bord à bord (en anglais TEER pour transcatheter edge-to-edge repair) a été réalisée pour la première fois chez l’homme. Elle était inspirée de la technique de suture chirurgicale développée par Ottavio Alfieri.

La première étude clinique utilisant le dispositif MitraClip, Everest 2 [1], avait démontré la faisabilité et l’efficacité de cette technique (fig. 1A et 1B). Sa durabilité a été confirmée avec la publication des résultats de suivi à 5 ans. Dans cette étude pivot concernant des IM primitives et secondaires, la chirurgie était plus efficace, sauf dans le sous-groupe des IM secondaires, où le MitraClip faisait jeu égal avec la chirurgie en termes d’efficacité, avec un meilleur profil de sécurité.

Cette constatation est à l’origine de deux nouvelles études cliniques menées par la suite dans l’IM secondaire : MITRA-FR et COAPT.

L’évaluation de l’insuffisance mitrale

L’insuffisance mitrale (IM) secondaire est fréquemment associée à l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite (ICFER), touchant jusqu’à 1/3 des patients [2]. Elle met en jeu une diminution des forces de fermeture de la valve (diminution de la contractilité du VG, augmentation de la pression intra-atriale, asynchronisme) et une augmentation des forces de tenting (lié à un remodelage dilatatif du VG ou des troubles de cinétiques segmentaires et à la dilatation annulaire) qui s’opposent à la bonne coaptation des feuillets valvulaires. Il a été démontré que la présence et la sévérité d’une IM fonctionnelle sont associées à un pronostic plus défavorable dans l’IC à FEVG réduite (ICFER) [3].

Que l’IM soit identifiée à l’occasion d’une surveillance échocardiographique de routine, ou lors d’une aggravation aiguë des symptômes, elle ne doit donc pas être négligée. L’IM secondaire peut se révéler dynamique et très dépendante des conditions de charge et de volémie. Il est donc essentiel de réévaluer les patients en euvolémie et en situation[...]

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À propos des auteurs

L’institut du thorax, CHU, NANTES.

CHU de Nantes

Clinique cardiologique et des maladies vasculaires, l'Institut du thorax, INSERM, UMR915, CHU, Nantes.