Stents coronaires et sport

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  1. Conclusion

La pratique sportive du coronarien est très limitée par des recommandations européennes prudentes éditées en 2006 (20 ans après le “premier stent français”) [1]. Ces textes prudents reposent sur le type de pratique sportive et sur la pathologie coronaire en cause. En fonction du niveau du risque personnalisant le coronarien, la compétition sportive ne pourra pas être autorisée avant 12 mois. En outre, elle le sera uniquement pour des sports IA et IIA (classification de Mitchell) (tableau I) et pour les patients à faible risque. En revanche, aucun sport n’est permis pour les patients à haut risque. Le sport de loisir (en dessous du seuil ventilatoire) est encouragé sans précisions bien définies.

Nous avons de plus en plus de jeunes actifs ou sportifs coronariens porteurs d’une ou plusieurs endoprothèses coronaires, répondant aux critères d’un faible risque avec une fraction d’éjection (FE) > 50 %, l’absence d’ischémie et d’arythmie, sans sténose résiduelle et avec une performance normale lors de l’épreuve d’effort. Peut-on les autoriser à pratiquer une activité sportive normale après un délai de 12 mois ? Il est difficile de répondre car le problème est multifactoriel, incluant à la fois le type de pratique sportive, le niveau d’entraînement, l’évolution de la maladie athéromateuse, le risque de rupture de plaque, le contrôle des facteurs de risque, le traitement et, surtout, le risque de thrombose de stent. Aucune recommandation concernant la pratique sportive de loisir ou en compétition chez les patients porteurs d’endoprothèses coronaires n’a été individualisée par rapport aux recommandations habituelles chez le coronarien.

Les résultats du Corpus Christi Heart Project publiés en 2000 montraient bien que le niveau d’activité physique (AP) en post-infarctus restait un facteur pronostique majeur, avec un risque de ré-infarctus diminué chez des patients gardant une activité stable ou plus importante qu’avant l’événement coronaire [2]. Mais quid des stents et de l’exercice intense au-delà du seuil d’essoufflement ?

L’exercice physique est responsable d’une induction hyperadrénergique à l’origine de l’accélération de la fréquence cardiaque, d’une élévation des pressions artérielles et d’une augmentation de l’inotropisme myocardique. Pour certains, ces conditions hémodynamiques interagissent sur la composition de la plaque et de sa géométrie, et des études suggèrent une relation étroite entre l’exercice physique, la rupture de plaque et une thrombose aiguë [3]. D’autres auteurs [4] montrent au contraire qu’il existe un gain paradoxal[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Réadaptation cardiorespiratoire de la Loire, ST-PRIEST-EN-JAREZ.