Surveillance après traitement endovasculaire des anévrysmes de l’aorte abdominale

0

Le traitement des anévrysmes de l’aorte abdominale connaît, depuis les années 90, une nouvelle ère avec le développement des techniques endovasculaires, et notamment les endoprothèses (EVAR) dont la première fut posée avec succès par Juan Parodi en 1990 à Buenos Aires [1].

Seul traitement reconnu comme efficace jusqu’alors pour mettre les patients à l’abri de la rupture, la technique originelle décrite par Charles Dubost [2] dans les années 50 qui consistait en une mise à plat et un remplacement chirurgical de l’anévrysme via une large laparotomie et un clampage aortique reste grevée d’une morbidité et d’une mortalité élevées. La mise en place d’une prothèse par voie endovasculaire permet de rendre le traitement moins invasif et, de ce fait, en diminue les complications périopératoires comme l’ont démontré de nombreuses études d’excellente qualité, avec une diminution de la mortalité précoce de deux tiers comparativement à la chirurgie ouverte moderne [3].

Les défauts de jeunesse des premières générations d’endoprothèses ont fait naître un doute sur la durabilité de cette nouvelle méthode. Mais, en moins d’une décennie, les améliorations techniques et l’expérience acquise des différentes équipes ont permis d’obtenir des résultats comparables au long cours, en termes de morbidité et de mortalité, à ceux la chirurgie conventionnelle [4]. C’est pourquoi cette technique est actuellement proposée de plus en plus souvent comme le traitement de choix par la plupart des équipes.

Indications

L’applicabilité du traitement endovasculaire des anévrysmes de l’aorte dépend de nombreux facteurs, notamment anatomiques, afin d’en assurer le succès. Ne sont éligibles que les patients qui relèvent :

– d’une indication à un traitement curatif, c’est-à-dire les patients ayant un anévrysme dont le plus grand diamètre excède 50 mm (55 pour les Anglo-Saxons), présente une expansion rapide (> 5 mm en 6 mois, 1 cm par an) ou est symptomatique, et dont l’espérance de vie estimée est supérieure à 2 ans,

– des critères morphologiques permettant le passage et la fixation de l’endoprothèse (diamètre des vaisseaux iliaques, collet proximal et distal, tortuosités,…),

– et de la possibilité d’un suivi régulier. Ce suivi régulier à l’aide d’une imagerie adaptée est la condition sine qua non de la réussite du traitement endovasculaire qui est de protéger de la rupture les patients traités.

Ruptures[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service de Chirurgie vasculaire, CHU Henri-Mondor, CRETEIL.