Cardio-rénal

Dossier : Cardio-rénal Les maladies cardiaques, rénales et métaboliques forment-elles un continuum thérapeutique ?
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Concept nouveau, le syndrome cardiorénal et métabolique (ou CKM syndrome pour cardiac kidney metabolic syndrome des Anglo-Saxons) suppose qu’en cas d’anomalies métaboliques, notamment en cas d’adiposité dysfonctionnelle, il y a un risque de diabète de type 2 et d’événements cardiaques et rénaux qui peuvent être prévenus par une approche thérapeutique spécifique.
Cet article a comme objectif d’évaluer si des stratégies thérapeutiques unicistes peuvent prévenir un ensemble d’événements cardiaques et rénaux de façon similaire.
Avec ce mode d’analyse il est constaté que l’effet classe-thérapeutique dépend de la classe considérée et que l’effet-groupe thérapeutique dépend du critère intermédiaire considéré : l’effet groupe est valable pour le LDL-cholestérol, en grande partie, mais pas totalement, pour la pression artérielle, et non encore validé pour la glycémie.
Si certains traitements peuvent à la fois diminuer le risque d’apparition ou d’aggravation d’une maladie rénale chronique, et celui d’une maladie cardiaque ou cardiovasculaire, ce n’est pas le cas de nombreux traitements.
Ainsi, s’il n’est pas parfaitement validé à l’aune de l’évaluation disponible des traitements, le concept de syndrome cardiorénal et métabolique a un intérêt opérationnel majeur car, en modifiant la pratique vers la recherche la plus large possible d’un risque cardiovasculaire élevé, d’une maladie cardiovasculaire ou rénale chez l’ensemble des patients, il doit permettre de leur faire bénéficier de stratégies qui peuvent réduire de façon complémentaire les événements cardiaques et rénaux.

Dossier : Cardio-rénal Interprétation du bilan rénal
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L’évaluation du bilan rénal est une étape clé dans la prise en charge des patients, notamment en cardiologie, où une atteinte rénale sous-jacente peut avoir des implications pronostiques majeures. L’analyse des marqueurs rénaux permet non seulement de stratifier le risque cardiovasculaire, mais aussi de détecter une néphropathie spécifique nécessitant une prise en charge adaptée.
Le débit de filtration glomérulaire (DFG) et l’albuminurie sont les deux piliers de la classification de la maladie rénale chronique (MRC). Ils permettent d’évaluer la sévérité de l’atteinte rénale, d’anticiper son évolution et d’orienter la prise en charge thérapeutique. Toutefois, d’autres anomalies urinaires, comme la protéinurie non albuminurique, l’hématurie ou la leucocyturie, peuvent également révéler une pathologie rénale sous-jacente, qu’elle soit glomérulaire, tubulo-interstitielle ou urologique.

Dossier : Cardio-rénal Un
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La coopération cardiologue-néphrologue est essentielle dans la prise en charge de patients chez lesquels des mécanismes physiopathologiques communs aboutissent à la prescription de médicaments ayant une double action de cardio-néphroprotection.
Cet article propose de revoir de façon synthétique et pratique les situations dans lesquelles l’avis néphrologique peut être requis par le cardiologue, notamment les épisodes d’insuffisance rénale aiguë ou de troubles hydro-électrolytiques volontiers associés à la prescription des diurétiques et/ou des bloqueurs du système rénine angiotensine dans des contextes d’insuffisance cardiaque sévère. Les différentes indications d’adressage sont revues en détail, ainsi que le bilan minimal à envisager pour permettre d’optimiser la consultation néphrologique.