Fermeture du foramen ovale perméable et infarctus cérébral : actualités

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Le foramen ovale perméable (FOP) est un vestige de la circulation fœtale qui est présent chez environ 25 % des personnes et maintient une communication entre les oreillettes. À partir des années 1980, grâce au développement de l’échocardiographie de contraste, plusieurs études ont montré que la présence d’un FOP était significativement plus élevée chez les patients ayant un infarctus cérébral sans autre cause identifiée que chez des témoins ou des patients ayant un infarctus cérébral de cause connue, en particulier chez les patients âgés de moins de 55 ans [1].

Ces études ont suggéré que le FOP pourrait rendre compte d’une proportion importante des infarctus sans cause identifiée (dits “cryptogéniques”) qui représentent environ 30 à 40 % de l’ensemble des infarctus cérébraux avant 60 ans et que la fermeture du FOP pourrait diminuer les récidives d’infarctus cérébral. Six essais randomisés (tableau I) [2-8] ont testé cette dernière hypothèse.

Six essais randomisés ont comparé la fermeture du FOP par voie endovasculaire au traitement antithrombotique

Cinq essais ont porté sur des patients âgés de 60 ans ou moins (âge moyen d’environ 45 ans) [2-7]. Dans un essai arrêté avant son terme prévu après inclusion de 120 patients, la limite supérieure d’âge était de 80 ans, mais près des 3/4 des patients inclus avaient moins de 60 ans (âge moyen de 51,8 ans) [8]. L’événement qualifiant était un infarctus cérébral sans autre cause identifiée qu’un FOP, survenu dans les 6 mois (9 mois dans une étude) précédant l’inclusion. Seule une étude a aussi inclus des patients ayant un accident ischémique transitoire [2]. Dans 4 essais [2-4, 6, 7] tous les types de FOP, quelle que soit l’importance du shunt, étaient éligibles, alors que dans 2 essais [5, 8] seuls les patients ayant[...]

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À propos de l’auteur

Service de Neurologie et Unité Neurovasculaire, Hôpital Sainte-Anne, Inserm 894,
Université Paris Descartes, PARIS.