Faut-il abaisser la PAS en dessous de 130 mmHg et la PAD en dessous de 80 mmHg ? Ou du dévoiement de l’esprit de recommandations de pratique

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“Dans la République des Sciences, la vérité ne se mesure pas au nombre des suffrages.”
~ Pline l’Ancien

Parmi les éléments faisant débat dans le domaine de l’hypertension artérielle (HTA), il y a des recommandations récentes nord-américaines proposant que la pression artérielle soit diminuée en dessous de 130 mmHg pour la pression artérielle systolique (PAS) et en dessous de 80 mmHg pour la pression artérielle diastolique (PAD) sous traitement. Cette proposition s’adresse prioritairement aux patients les plus à risque d’événements cardiovasculaires (CV) et donc d’emblée en prévention CV secondaire mais aussi aux diabétiques et aux sujets âgés, et, après un renforcement initial des règles hygiéno-diététiques, aux patients les moins à risque. Pour ces derniers, le traitement pharmacologique devra être proposé en l’absence d’atteinte d’une PAS inférieure à 130 mmHg et d’une PAD inférieure à 80 mmHg sous modification des habitudes hygiéno-diététiques. Celles-ci comprennent un objectif par ailleurs quasiment inatteignable consistant à obtenir une consommation sodée de moins de 1,5 g par jour. Objectif dont le bénéfice n’est d’ailleurs pas démontré.

La démarche pharmacologique proposée ressemble à celle mise en avant par les Européens il y a plus de 10 ans. Mais, en 2009, faute de preuves d’un bénéfice à atteindre ces cibles, notamment chez les patients les plus à risque, la Société européenne d’hypertension artérielle a proposé que l’objectif du traitement soit d’atteindre une PAS en moyenne entre 130 et 140 mmHg et le plus près possible de 130 mmHg.

Alors, qui a[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.