L’excès de méta-analyses va-t-il tuer les méta-analyses ?

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Leurs résultats sont donc considérés comme fournissant le plus haut niveau de preuve concernant l’effet d’un traitement. Dans les recommandations thérapeutiques, une proposition reposant sur une méta-analyse est ainsi affectée du niveau de preuve A, niveau le plus élevé.

Peut-on cependant considérer que les résultats d’une méta-analyse garantissent assurément la valeur d’un effet thérapeutique ?

Plusieurs principes et des données récentes soulignent les limites potentielles des méta-analyses. Ainsi, par exemple, parmi les principes d’élaboration des méta–analyses, qui peuvent en eux-mêmes rendre compte de leurs limites, figure le fait que la synthèse des études est dépendante des données disponibles (biais de publication), des données recueillies (méthode de recherche) et des données choisies en fonction de leur qualité (critères de sélection et respect de ces critères).

Deux articles récents et complémentaires (BMJ, 2013,19;347:f4501.doi : 10.1136/bmj. f4501 et EuroIntervention 2014;9:1013-20.doi : 10.4244/EIJV9I9A172) soulignent ces limites, dues pour partie à l’augmentation importante du nombre de méta-analyses publiées, rendant compte de leur utilité, voire dans certains cas de leur inutilité.

Une augmentation du nombre de méta-analyses publiées

à la lecture de ces deux articles, on apprend ainsi que le nombre de méta-analyses publiées chaque année entre 1991 et 2011 a été multiplié par 17. C’est ainsi que le site PubMed dénombre à lui seul 5 861 méta-analyses publiées en 2011.

Dans le domaine cardiovasculaire, le nombre de méta-analyses publiées a augmenté de 1 800 % entre 1993[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.