à propos de la dénervation rénale. N’oublions pas…

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Les arcanes de la psychologie sont souvent complexes et il est prudent de le garder à l’esprit. Ainsi, lorsqu’un traitement est proposé à un patient, plusieurs événements peuvent survenir et être observés par le médecin qui conclura “Je l’ai moi-même constaté”, avec en corollaire de nouvelles certitudes issues de sa propre expérience. Cependant, les effets observés peuvent n’avoir aucun rapport avec les effets spécifiques, c’est-à-dire pharmacologiques propres, du traitement proposé.

L’histoire de la dénervation rénale sera-t-elle une nouvelle illustration “caricaturale” de ce fait démontré et souvent oublié ?

Quelle part revient réellement au traitement dans un effet observé ?

Certaines observations peuvent donc induire des certitudes, et parfois même conduire à des succès médiatiques. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un médecin publie un livre en affirmant que les génériques sont moins efficaces voire peut-être délétères par rapport aux princeps, parce qu’il l’a lui-même “observé sur ses patients”.

Une étude simple mais fondamentale sur ce sujet, parue en 2013, a de nouveau confirmé les limites de l’observation. Le principe de cette étude néo-zélandaise consistait à recruter des étudiants en université pour leur proposer de participer à un essai dans lequel ils recevraient un traitement pour diminuer leur anxiété. Lorsque les étudiants étaient enrôlés, ils recevaient tous, en ouvert, une boîte d’un bêta-bloquant, le métoprolol, et il leur était indiqué que ce médicament devait diminuer leur anxiété mais pouvait avoir aussi d’autres effets – comme par exemple une baisse de pression artérielle – et certains effets indésirables.

à l’entrée dans l’étude, et pour une semaine, le métoprolol était donné aux 60 étudiants inclus, sous la marque la plus connue en Nouvelle Zélande, le Bétaprol. La pression artérielle systolique initiale du groupe était comprise entre 119 et 122 mmHg. Une semaine après, les étudiants recevaient une nouvelle boîte de traitement et étaient randomisés en trois groupes : un tiers recevait de nouveau du Bétaprol, un tiers un générique[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.