Le traitement antipyrétique est-il encore justifié ?

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Le traitement antipyrétique est-il encore justifié ? Poser cette question concernant la gestion de la fièvre du nourrisson pourrait passer pour une provocation, étant donné la crainte que suscite toujours ce signe, tant chez les familles que chez la plupart des médecins, avec tout son cortège d’événements concomitants, désagréables et inquiétants comme le changement de comportement de l’enfant, franchement traumatisants que sont les convulsions, voire dramatiques avec le syndrome fièvre-hyperthermie ! La cause de ces événements était, jusqu’à il y a quelques années, clairement désignée comme la fièvre, et la consigne logique était claire : tout degré au-dessus de 37 °C devait être écrasé, par tous les moyens, qu’il s’agisse de médicaments au besoin en alternance et de moyens physiques associés, immersion dans un bain frais en respectant l’adage historique “2 degrés en dessous de la température corporelle”, boissons fraîches, vessies de glace sur les artères proches de la surface de la peau, déshabillages musclés. Une seule légitimité, la défervescence. Peu importaient les hurlements et la cyanose des enfants subitement confrontés à un refroidissement brutal et imposé, laissant les parents perplexes devant les injonctions de leur médecin, dépourvus de tout recours auprès d’Amnesty International qui n’avait pas inclus ces pratiques dans ses dénonciations.

Provocation ou révolution ?

Les recommandations sur la conduite à tenir vis-à-vis d’un enfant fébrile, qu’elles soient françaises (2005) [1], anglaises[...]

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