Peut-on modifier l’histoire naturelle de l’allergie respiratoire chez l’enfant ? Quelle est la place en 2013 de l’immunothérapie spécifique ?

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Mécanismes d’action

Les données les plus récentes indiquent que l’ITS agit à différents niveaux de la réaction allergique, incluant l’inhibition de l’activation des mastocytes et la libération d’histamine, la production d’IgE et l’activation des éosinophiles. Elle permet de réorienter la réponse immunitaire Th2 vers le type Th1, avec une prolifération des lymphocytes T régulateurs responsables d’une production accrue d’IL10 et de TGF-bêta, inhibant la prolifération des lymphocytes Th2. Bien qu’on ne puisse pas évaluer directement l’efficacité de l’ITS sur le niveau des IgE spécifiques ou des tests cutanés, on observe progressivement une diminution des IgE spécifiques et surtout une augmentation des IgG4 spécifiques de l’allergène.

Après administration sublinguale, il existe une captation rapide, en moins de 10 à 20 minutes, de 75 à 85 % de l’allergène par les cellules dendritiques de la muqueuse buccale, puis une migration de l’allergène des cellules dendritiques vers les ganglions lymphatiques locorégionaux. L’antigène persiste dans ces ganglions pendant 48 heures environ, permettant la présentation de l’allergène aux lymphocytes T [1].

De quelles données d’efficacité dispose-t-on ?

1. Sur les symptômes de rhino-conjonctivite et d’asthme

L’efficacité de l’ITS est bien documentée à la fois dans la rhinite allergique et dans l’asthme, pathologies fréquemment associées. Plusieurs méta-analyses, régulièrement réactualisées, ont permis d’évaluer le niveau d’efficacité de l’immunothérapie spécifique dans ces deux affections. Pour l’asthme par exemple, la plus importante est[...]

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