Logiciels de calcul des glucides : intérêts et limites

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Une certitude : la plupart des patients comptent mal leurs glucides et, de ce fait, calculent de façon erronée la dose d’insuline à injecter, cela ayant pour conséquence essentielle d’entraîner un mauvais équilibre glycémique. Dans une étude récente, il a été montré que 64 % des patients calculaient mal leur dose d’insuline ; pourtant, cette cohorte de patients DT1 avait une grande expérience de l’insulinothérapie car ils étaient diabétiques depuis 32 ans en moyenne [1].

D’où l’intérêt des programmes d’éducation thérapeutique ayant pour objectif d’autonomiser les patients par rapport à leur traitement et de leur faire acquérir les compétences indispensables pour gérer au mieux l’insulinothérapie au quotidien. Ces programmes sont centrés sur le comptage des glucides, l’appréciation des différents ratios insuline/glucides et l’évaluation de l’insulino-sensibilité (de combien de mg/dL fait descendre une unité d’insuline ?). Si les patients arrivent à améliorer significativement leur équilibre glycémique dans les suites immédiates de ces programmes (résultat étude anglaise DAFNE), l’effet bénéfique s’émousse malheureusement avec le temps du fait de la lassitude des patients, des difficultés d’appliquer plusieurs fois par jour des calculs de doses souvent fastidieux, et de la mauvaise appréciation de la quantité de glucides. Cela conduit un nombre important de patients à apprécier “à l’œil” la quantité d’insuline à injecter en adaptant très peu les doses et en n’appliquant que de faibles amplitudes d’un jour à l’autre.

C’est pourquoi se sont développés des outils d’aide au calcul du bolus (ACB) qui ont pour objectif d’aider le patient à mieux apprécier les doses d’insuline prandiales et à proposer éventuellement des correctifs interprandiaux si la glycémie n’est pas à l’objectif. Ces dispositifs se doivent d’être sûrs et de ne pas exposer les patients à un surcroît d’épisodes hypoglycémiques.

Comment fonctionnent ces dispositifs ?

Ce sont des dispositifs souvent inclus dans les pompes à insuline, mais qui ont tendance à se développer en dehors des pompes dans des lecteurs de glycémie ou sous forme d’application pour smartphone. Ces dispositifs ont pour objectif de simplifier la vie des patients en leur épargnant de faire calculs et règles de 3 à chaque repas ; ils leur permettent aussi de calculer avec plus de précision l’importance[...]

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À propos de l’auteur

Service de Diabétologie, CHU Pitié-Salpêtrière, PARIS.