Corps flottants du vitré : conduite à tenir

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La perception de corps flottants ou myodésopsies est un motif de consultation extrêmement fréquent en ophtalmologie. Si, dans la plupart des cas, elle est due à des modifications bénignes du vitré, il convient tout de même de s’assurer de l’absence de pathologies sous-jacentes. Il ne faut pas sous-estimer le retentissement psychologique parfois important de la symptomatologie, comme en témoigne l’existence de nombreux forums de patients sur Internet à la recherche d’explications et de solutions thérapeutiques [1].

Examen clinique

Il doit être réalisé dans un délai de quelques jours par l’ophtalmologiste. L’interrogatoire précise le mode de survenue, brutal ou progressif, des symptômes. Il précise également l’existence de pathologies générales comme le diabète, l’existence d’un éventuel traumatisme ou des antécédents chirurgicaux, notamment de cataracte.

Il n’y a généralement pas de baisse d’acuité visuelle, mais une gêne dans les activités quotidiennes, que ce soit la lecture, la conduite automobile ou le travail sur écran. C’est pour cela que la plupart des études sur le sujet utilisent un questionnaire de qualité de vie comme le NEI-VFQ39 (National eye institute-Visual function questionnaire 39) [2] pour évaluer la gêne des patients.

Les corps flottants sont décrits de façon variable par le patient : sensations de “points noirs”, de “mouches volantes”, de “filaments”, de “toile d’araignée” toujours plus visibles sur un fond clair et mobiles avec les mouvements de l’œil. Un aspect plus fin, “en pluie de suie”, fera plutôt évoquer une hémorragie intravitréenne.

La mesure de la réfraction retrouve une importante proportion de myopes. L’examen du segment antérieur est[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, CHRN, NANCY.