Rotterdam study: Effet à court terme des AINS sur les paramètres échocardio-graphiques chez les patients âgés

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K. van den Hondel et al. Heart 2011 ; 97 : 540-543.

But de l’étude

Les AINS sont associés à un risque augmenté d’insuffisance cardiaque, en inhibant la synthèse rénale des prostaglandines, ce qui augmente le volume sanguin total,
la pré- et la postcharge ainsi que le débit cardiaque.

Méthodes

La Rotterdam study est une étude de cohorte représentative de la population. L’effet des AINS sur les volumes VG télédiastolique et télésystolique, la FR et la FE ont été étudiés chez 5307 patients ayant eu une échographie en notant quand des AINS avaient été prescrits par rapport à l’examen. L’usage actuel est différencié entre prise à court terme (soit pas plus de 14 jours) et long terme (plus de 14 jours).

Résultats

L’usage actuel durant moins de 14 jours était associé à un volume VG télésystolique significativement plus élevé (+1,74 mm) de même que le VG télédiastlastolique (+3,69 mm) et à une FR significativement moindre (-6,03%) par rapport aux non utilisateurs.
L’usage actuel depuis plus de 14 j était associé à un VGTD augmenté de 1,96 mm mais sans effet sur les autres paramètres.

Conclusion

Cette étude est la première à monter un lien entre l’usage d’AINS et les paramètres échographiques cardiaques de façon courte et transitoire, ce qui n’empêche pas d’autres possibles effets favorisant l’insuffisance cardiaque sur la vasodilatation, la charge comme on l’a vu, la fonction diastolique etc.

Commentaires

>>> Une méta-analyse sur les effets cardiovasculaires indésirables des AINS (S. Trelle et al. BMJ 2011; 342:c7086) portant sur 31 essais à répartition aléatoire contre placebo ou un autre AINS et regroupant 116 429 patients, soit 115 000 patients années de suivi, ont été repris. Il s’agissait de naproxéne, ibuprofène, diclofenac, célécoxib, étoricoxib, rofécoxib, lumiracoxib ou placebo. Par rapport au placebo, le rofécoxib était associé au plus haut risque d’IDM (RR 2,12) suivi par le lumiracoxib (RR 2). L’ibuprofène était associé au plus haut risque d’AVC (3,36) suivi par le diclofénac (RR 2,86). L’étoricoxib et le diclofénac (respectivement RR 4,07 et 3,98) étaient associés avec le plus haut risque de décès cardiovasculaire. Parmi les coxibs, le rofécoxib (maintenant retiré) s’en sort toujours moins[...]

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