Physiopathogénie
Sur le plan physiopathologique, la pression intra-oculaire (PIO) n’est pas le facteur le plus important chez le myope fort dans l’apparition et le développement du glaucome. Les patients myopes sont caractérisés par l’existence d’une lame criblée au niveau de la tête du nerf optique (TNO) beaucoup plus fine. On comprend ainsi aisément que pour un niveau donné de PIO, le gradient de pression translaminaire soit plus important avec une plus grande vulnérabilité des fibres nerveuses rétiniennes (FNR) de la TNO, facilitant ainsi l’apparition et la progression du glaucome. Par ailleurs, l’existence d’une élongation axiale et d’un remodelage scléral est à l’origine d’une diminution de la résistance à l’expansion sclérale pour un niveau donné de PIO.
Enfin, les facteurs vasculaires jouent un rôle important. Il existe une diminution du flux sanguin au niveau des artères ciliaires courtes postérieures chez les sujets myopes, qui augmente avec l’élévation de la réfraction myopique et qui peut ainsi expliquer que la progression du glaucome chez les myopes forts soit également en rapport avec une diminution de la perfusion de la TNO.
Il existe donc une sensibilité particulière de l’œil myope à l’hypertonie oculaire (HTO) liée, et en relation, avec les forces de traction au niveau de la lame ciblée, faisant de la myopie un FR indépendant de survenue et de développement du glaucome. Cependant, l’atteinte glaucomateuse n’est pas proportionnelle au degré de myopie ni à la différence éventuelle de myopie entre les deux yeux.
Particularités cliniques du glaucome du myope fort
1. La pression intra-oculaire
La PIO serait souvent plus élevée chez le myope[...]
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