Le contexte et la méthodologie

Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) pour les acides gras (AG) ont été définis en 2001 par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), devenue Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) entre-temps [1], mais les données scientifiques acquises depuis 2001 ont amené l’AFSSA à les actualiser, en tentant de répondre aux principales questions suivantes : Recommandation augmentée pour le DHA ? Recommandation pour l’EPA ? Réévaluation de l’ANC pour l’acide linoléique et pour l’acide a-linolénique ? Distinction de certains acides gras saturés ? Part des lipides totaux dans l’apport énergétique ?…

La démarche choisie pour actualiser ces ANC [2] est intéressante et novatrice à plusieurs titres et se veut une démarche de nutrition globale (ici pour les lipides).

>>> Par définition, les ANC concernent les individus en bonne santé et leur objectif inclut le maintien de cette bonne santé, ce qui correspond aux limites de la prévention primaire.

>>> L’acide gras et son besoin physiologique ont été considérés d’abord. Ensuite seulement, son intérêt en termes de prévention des pathologies a été évalué. L’ANC est alors la synthèse de ces deux étapes et aucun des acides gras n’a été exclu de cette démarche sous prétexte d’absence de données cliniques. En effet, dans ce dernier cas, le besoin physiologique doit s’appliquer.

>>> La démarche qui a guidé ce travail implique l’examen sans exclusion de tous les types d’études, allant des modèles in vitro jusqu’aux études épidémiologiques d’intervention chez l’Homme, en passant par les études chez l’animal. Cette nouvelle démarche garantit le support bibliographique le plus complet et limite les incertitudes et confusions de l’épidémiologie quand elle est seule considérée.

>>> Proposer ces ANC a exigé de considérer[...]

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