Ulcère de jambe : que faire ?

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L’ulcère de jambe est une pathologie en recrudescence avec l’augmentation de l’espérance de vie. La prévalence augmente avec l’âge de 0,1 % avant 60 ans, de 2 % après 80 ans [1]. La prise en charge doit être multidisciplinaire, faisant intervenir : médecin généraliste, infirmière, dermatologue, angiologue, chirurgien vasculaire. La recherche étiologique et les soins locaux adaptés sont les bases essentielles de la meilleure prise en charge.

Reconnaître l’étiologie d’un ulcère de jambe

L’origine vasculaire est la cause principale de l’ulcère de jambe. L’insuffisance veineuse avec la maladie variqueuse représente 57 %-80 % des causes. La cause artérielle représente 10 %-25 %. Ces deux causes sont souvent intriquées, représentant les ulcères mixtes dont il faut déterminer la part la plus importante [1]. L’angiodermite nécrotique par atteinte artériolaire sur HTA (Martorell) ou diabète est sous-estimé (8 %) [2]. Les causes non vasculaires sont rares avec un aspect clinique et un terrain qui permettent de rectifier le diagnostic.

L’aspect clinique de l’ulcère veineux est caractéristique : malléole, volumineux, superficiel, unique, pas douloureux (fig. 1) ; autour de l’ulcère, la dermite ocre et l’atrophie blanche peuvent être associées. L’examen des membres inférieurs debout à la recherche de varices et l’écho-Doppler veineux sont indispensables [1].

Pour les ulcères artériels, l’aspect est différent : multiples, petits, en dehors des malléoles, profonds, pouvant mettre à nu les tendons avec une douleur insomnieuse obligeant la position jambe pendante la nuit (fig. 2 et 3). Cette position antalgique aggrave l’ulcère par l’œdème, et l’utilisation d’antalgique adaptée pour remettre le patient au lit jambes allongées est fondamental. La palpation des pouls périphériques et la lutte contre les facteurs de risque de l’athérome sont essentielles. L’écho-Doppler artériel avec les IPS et la po2 transcutanée sont utiles pour sélectionner les patients candidats à une chirurgie artérielle nécessitant une artériographie [1].

L’angiodermite[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Saint-Vincent de Paul, Université Catholique, LILLE.