Evaluation du risque de récidive dans les phlébites spontanées ou les EP

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S. Eichinger et al. Circulation, 2010 ; 121 : 1630-1636.

But de l’étude

Cf.

Méthodes

Cohorte prospective de 929 premières phlébites/EP spontanées suivie 43,3 mois après arrêt des AVK après exclusion des thrombophilies majeures.

Résultats

176 récidives ont eu lieu, soit 18,9 et un modèle a été bâti en fonction des données recueillies. Le sexe masculin (RR : 1,9), le caractère proximal de la thrombose (RR : 2,08/thrombose distale), l’EP (RR : 2,6/ thrombose distale) et les D-dimères élevés (RR : 1,27 par doublement) étaient liés à la récidive. Un modèle a été construit avec ces seuls facteurs permettant de calculer le risque de récidive et validé rétrospectivement.

Conclusion

L’amélioration de l’évaluation par simple score du risque de récidive de phlébite après un premier épisode non provoqué sans thrombophilie marquée est possible.

Commentaires

Dans l’étude de Worcester sur le devenir des patients après phlébite plus ou moins embolie pulmonaire (F. Spencer et al. Arch Intern Med, 2008 ; 168 : 425-430) les taux de récidive d’EP ou de phlébite sont comparables à ceux n’ayant qu’une phlébite isolée. Ce risque de récidive spontanée à 2 ans était de 11 % globalement, il était nul pour les phlébites post-chirurgicales et élevé (19,4 %) en l’absence de facteurs déclenchants initiaux et sans liens avec les facteurs thrombophiliques (T. Baglin et al. Lancet, 2003 ; 362 : 523-526 et à nouveau G. Palareti et al. Circulation, 2003 ; 108 : 313-318) mais supérieur chez l’homme (risque de récidive de 50 % supérieur à celui des femmes après arrêt des traitements anticoagulants S. McRae et al. Lancet, 2006 ; 368 : 371-378; P. Kyrle et al. N Engl J Med, 2004; 350 : 2558-2563). Par ailleurs les patients à niveaux élevés d’apolipoprotéine AI et de HDL ont un risque de récidive thrombo-embolique veineux moindre que les autres (S. Eichinger et al. Circulation, 2007 ; 115 : 1609-1614). I. Campbell et al. (BMJ, 2007 ; 334 : 674) chez des patients sans facteurs de risque de récidive connus montraient qu’il n’y a pratiquement aucun avantage à prolonger le traitement 6 mois plutôt que 3 en cas de phlébite plus ou moins EP. On nous dit bien sans risque de récidive connus. Une méta-analyse de 2005 (D. Ost et al. JAMA, 2005 ; 294 : 706-715) reprenant 15 études trouvait un risque de récidive chez les patients[...]

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