Savoir poser les bonnes indications

0

L’obésité est une des pathologies les plus graves et les plus fréquentes actuellement rencontrées [1]. Cette pathologie mondiale atteint toutes les strates de la population et tous les âges. On observe avec inquiétude l’augmentation de la fréquence des obésités les plus graves, en particulier chez les plus jeunes. On observe également le peu de réussite de la prise en charge ou de la prévention de l’obésité, échec au moins relatif dont les causes complexes sont analysées dans un rapport récent du parlement intitulé “Rapport sur l’organisation de la recherche et ses perspectives en matière de prévention et de traitement de l’obésité” qui vient de paraître [2].

Actuellement, la France compte 16,9 % d’adultes obèses (avec une augmentation de la prévalence de l’obésité de +5,9 % par an) et 3,5 % des enfants sont obèses (soit 4 fois plus qu’en 1960) [1, 2]. L’obésité est une pathologie comportant des répercussions économiques, sociales et sanitaires (via les comorbidités associées) considérables. Face à cette problématique, la chirurgie de l’obésité (ou chirurgie bariatrique) est apparue progressivement comme une alternative thérapeutique intéressante (ou plus exactement, complémentaire aux modifications du mode de vie).

La perte de poids obtenue par les différentes techniques disponibles est très souvent supérieure à ce qui est obtenu par l’association régime et activité physique, ce qui entraîne une amélioration de la qualité de vie et une amélioration très nette (voire une disparition) de certaines comorbidités. La chirurgie de l’obésité apparaît ainsi comme une thérapeutique efficace d’une pathologie chronique dont les causes et les mécanismes physiopathologiques sont loin d’être clairs.

Face à cet engouement (qui se mesure à l’augmentation considérable du nombre d’interventions annuelles réalisées, 25 000 par an en France), des problématiques demeurent. Parmi celles-ci, les indications respectives des différentes techniques disponibles restent difficiles à résumer, faute de consensus et également car chaque patient a ses particularités.

Les différentes techniques

Depuis les années 1950 et les premières tentatives de traitement du surpoids par dérivation jéjuno-iléale, les techniques de chirurgie[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service de Diabétologie- Endocrinologie-Nutrition, CHU Bichat Claude Bernard, PARIS.