Nouveautés dans la prise en charge du lupus

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Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie auto-immune non spécifique d’organe, chronique, de présentation polymorphe mais potentiellement grave. À la différence des vascularites à ANCA (anti-neutrophil cytoplasmic antibodies) et des rhumatismes inflammatoires dont la prise en charge a été révolutionnée par les biothérapies, le traitement du lupus repose toujours essentiellement sur des traitements immuno-modulateurs ou immunosuppresseurs anciens (hydroxychloroquine, corticothérapie, cyclophosphamide…). Cependant, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) obtenue par le belimumab et l’efficacité rapportée du rituximab dans certaines indications apportent des possibilités thérapeutiques supplémentaires.

Malgré l’amélioration du pronostic, la mortalité reste plus importante chez les patients atteints de LES comparativement à la population générale, avec une forte proportion de décès en rapport avec des complications cardiovasculaires et infectieuses. La prise en charge du lupus doit donc également intégrer la prévention du risque cardiovasculaire et la prévention des infections.

Les traitements

1. L’hydroxychloroquine

L’hydroxychloroquine (Plaquenil) à la dose habituelle de 400 mg par jour permet de limiter les poussées de lupus systémique. Elle doit être poursuivie au cours de la grossesse pour prévenir les poussées de la maladie. Il a également été montré une diminution du risque de survenue d’un bloc auriculo-ventriculaire congénital chez les patientes porteuses d’anticorps anti-SSA -traitées par Plaquenil pendant la grossesse [1]. L’étude prospective multicentrique française PLUS, même si elle a montré un risque de poussée du lupus inversement corrélé au taux sanguin du Plaquenil, n’a pas permis de démontrer l’intérêt d’adapter le dosage du Plaquenil à son taux sanguin [2].

En raison de sa demi-vie longue, le dosage sanguin de l’hydroxychloroquine est un bon marqueur de l’observance au traitement et doit donc -également être utilisé afin d’éviter une escalade thérapeutique superflue chez des patients non compliants.

Le principal effet indésirable[...]

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À propos de l’auteur

Service de médecine interne, CHU Henri-Mondor, CRÉTEIL.