Le “bon cholestérol” est-il si bon ?

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L’étude

Les auteurs canadiens de l’étude, présentée par Dennis Ko, ont voulu évaluer la relation entre le taux de HDL-cholestérol plasmatique et la mortalité cardiovasculaire, la mortalité par cancer et la mortalité par autres causes. Cette étude a donc comme premier intérêt original d’évaluer la relation entre le HDL et les diverses causes de mortalité non cardiovasculaire. Elle a surtout comme intérêt d’utiliser une base de données gigantesques, ce que les Anglo-Saxons dénomment big data, puisque ce sont les registres de la cohorte CANHEART, créée à partir de 17 bases de données en Ontario (Canada), qui ont été utilisés, permettant de disposer de données sur 631 762 patients âgés de 40 à 105 ans et sans antécédents de maladie cardiovasculaire ou de cancer. L’analyse de la relation étudiée a été ajustée sur les données démographiques, cliniques et lipidiques : âge, revenu, pression artérielle, diabète, non-HDL-cholestérol, triglycéridémie et comorbidités.

L’âge moyen des patients inclus était de 52 ans, 55 % étaient des femmes, le taux moyen de HDL était de 0,55 g/L, 17 944 patients avaient un HDL supérieur à 0,90 g/L et 12 542 un HDL inférieur ou égal à 0,30 g/L. Parmi les patients ayant des niveaux élevés de HDL-cholestérol, il y avait plus de femmes et l’âge était plus élevé. Parmi les patients ayant des niveaux bas de HDL-cholestérol, il y avait plus de patients à faible revenu, d’hypertendus, de diabétiques, de fumeurs et de patients ayant une bronchopathie chronique obstructive.

Le suivi moyen a été de 4,6 ans, et le taux moyen de mortalité chez les femmes a été de 6,6 pour 1 000 personnes-années (8 613 décès colligés) et chez les hommes de 8,1 pour 1 000 personnes-années (9 339 décès colligés).

Chez les femmes, en prenant comme valeur de référence un HDL-cholestérol compris entre 0,51 et 0,60 g/L, il est observé une augmentation significative de la mortalité pour les trois causes étudiées lorsque les valeurs de HDL-cholestérol sont plus basses, et pas de diminution de la mortalité, notamment cardiovasculaire, pour les valeurs plus élevées, à l’exception d’une augmentation significative de la mortalité par autres causes que les cancers et les décès cardiovasculaires au-delà de 0,90 g/L, la relation prenant[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.