Immunité et athérosclérose coronaire

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L’athérosclérose est une maladie progressive, qui débute durant l’enfance, mais dont les manifestations cliniques apparaissent généralement à l’âge adulte. Elle se caractérise par l’accumulation de cholestérol dans la paroi artérielle. Dans les vaisseaux, essentiellement ceux de gros calibre, les plaques d’athérosclérose – on parle aussi d’athérome – se constituent à partir du dépôt de cholestérol qui s’accumule sous l’endothélium, la couche de cellules qui recouvre leur paroi et forme l’interface avec le sang circulant. Imperméable aux grosses molécules, l’endothélium ne laisse en principe passer que les ions (calcium, sodium, potassium…) et les très petites molécules. Mais, sous l’effet de la pression sanguine, les lipoprotéines de faible densité, ces complexes moléculaires qui transportent le “mauvais cholestérol” (voir ci-dessous) dans le sang, du foie vers les tissus, parviennent à franchir cette barrière. Cette accumulation de LDL va progressivement entraîner la formation de plaques dans la paroi même des artères et déclencher une réaction inflammatoire aux conséquences néfastes. Les premières lésions d’athérosclérose peuvent être retrouvées chez de jeunes enfants sous une forme appelée strie lipidique, tandis que les lésions plus avancées, les plaques fibreuses, apparaissent chez l’adulte et progressent avec l’âge. La paroi du vaisseau se sclérose et s’ulcère progressivement, provoquant des événements cliniques tels que l’infarctus du myocarde.

L’athérosclérose est clairement associée au mode de vie de type occidental, la sédentarité et l’alimentation riche en matières grasses qui prédominent étant en cause. Cependant, elle n’est pas seulement une maladie des temps modernes puisque les analyses morphologiques recueillies au début du XXe siècle sur des momies égyptiennes de pharaons, datées de – 3 500 ans, retrouvaient déjà des lésions d’athérosclérose. Les premières descriptions précises de l’athérosclérose datent de la seconde moitié du XIXe siècle, mais ce n’est qu’en 1904 que l’Allemand Felix Marchand propose cette appellation (Atherosklerose) pour souligner les deux composants essentiels de la lésion : lésion molle comme une bouillie à l’intérieur (athera signifiant “bouillie de farine ou de gruau” en grec ancien) et structure sclérosée, dure et cassante, à l’extérieur (de skleros, “dur” en grec). Toutefois,[...]

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À propos de l’auteur

PARCC, Université de Paris et Inserm, PARIS.