Faut-il dire : il a subi une angioplastie ? Ou plutôt, il a bénéficié d’une angioplastie ?

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“Bénéficier” n’est-il pas plus valorisant que “subir”,  pour mettre en avant les bienfaits que procure la médecine ?

À la fin des années 1980, ce médecin, jeune interne en médecine, ne savait pas s’il fallait écrire “un patient subit ou bénéficie d’une angioplastie”. Il constatait simplement que les médecins utilisaient soit l’une, soit l’autre expression. Mais, heureusement, lors du staff de cardiologie du CHU où il effectua son premier semestre d’interne, le chef de service dicta une lettre à haute voix à la secrétaire. Ce grand patron débuta une de ses phrases par ces mots : “le patient a donc subi une angioplastie…”. Il hésita, puis se repris et dicta : “non, écrivez plutôt, le patient a donc bénéficié d’une angioplastie…”. Il se retourna alors vers les chefs de clinique, les internes et les externes et leur dit : “il faut toujours donner une image favorable et valorisante de la médecine et considérer qu’un patient bénéficie d’un traitement et non qu’il le subit…”.

Et, pendant des années, le médecin formé à ce concept écrivit : “le patient a bénéficié d’une angioplastie, d’un pontage, d’un scanner, d’une radiographie thoracique, d’un traitement par…”.

Et il fut conforté dans sa façon de penser et d’écrire par la lecture de certains textes administratifs. Ainsi, par exemple lorsqu’il lut les indications officielles du clopidogrel, il constata qu’il était bien écrit, entre autres : “le clopidogrel est indiqué… chez les patients adultes souffrant d’un syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST (angor instable ou infarctus du myocarde sans[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.