Dossier : Syncopes: actualités (2014)

Dossier : Syncopes: actualités (2014)
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La prise en charge de la syncope représente un véritable enjeu de santé publique. En effet, la syncope est un symptôme qui survient fréquemment : 3 à 5 % des consultations aux urgences et 1 à 3 % des hospitalisations. Environ 35 % des patients vont également présenter des récidives sur une période de suivi de 3 ans.
Les hospitalisations représentent environ 70 % des coûts d’évaluation de la syncope. Le plus souvent, l’évaluation et le traitement de la syncope sont peu méthodiques et non hiérarchisés.
Il apparaît ainsi nécessaire de développer une démarche structurée et cohérente, délivrée dans une unité centralisée, ou par l’intermédiaire d’une organisation multidisciplinaire transversale, afin d’assurer un service de qualité : ainsi est née l’unité de syncope.
La création de ces structures répond à un besoin local. Leur mise en place ne nécessitera pas de moyens financiers importants, mais une réflexion, une réorganisation et une forte implication de la communauté médicale avec une coopération privilégiée et éclairée entre les différentes spécialités.

Dossier : Syncopes: actualités (2014)
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Devant la fréquence et l’hétérogénéité des causes de syncopes, il est important de définir des marqueurs de mauvais pronostic devant conduire à une évaluation rapide des patients en hospitalisation, idéalement dans une unité de syncope.
La stratification du risque doit être précoce, basée sur les guidelines ESC, et peut être facilitée par l’usage de scores pronostics. Parmi les éléments primordiaux de stratification du risque retrouvés dans les scores, on retrouve quasi systématiquement les anomalies ECG et la présence d’une cardiopathie.

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Les syncopes et les crises épileptiques sont, avec les crises psychogènes, les principales causes de perte de connaissance. Les frontières entre ces phénomènes ne sont pas toujours simples.
D’une part, les syncopes s’accompagnent de signes neurologiques subjectifs et objectifs parfois trompeurs, comme les myoclonies. D’autre part, certaines crises épileptiques peuvent ressembler à des syncopes (notamment vagales) ou même entraîner une syncope par l’activation du système parasympathique central.
Cette complexité potentielle des interactions cœur/cerveau doit être connue et est susceptible de faire l’objet de réunions multidisciplinaires dans les cas de diagnostic difficile.

Éditorial
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Les syncopes représentent l’un des motifs les plus fréquents de présentation en service d’urgence et de consultation médicale. Il est en effet estimé que, au cours de sa vie, chaque sujet a une probabilité de l’ordre de 30 à 40 % de présenter une syncope. Globalement, un tiers de ces épisodes syncopaux donneront lieu à des soins médicaux. Par ailleurs, les syncopes sont connues pour affecter la qualité de vie, être responsables de traumatismes et, parfois, être annonciatrices d’événements graves mettant en jeu le pronostic vital.