Dossier : Imagerie des cardiomyopathies dilatées

Imagerie
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L’échocardiographie est l’examen de première intention dans la cardiomyopathie dilatée. Elle permet une mesure fiable, semi-automatique, des dimensions des cavités et donc un suivi du remodelage et de son éventuelle inversion sous traitement. Une régurgitation mitrale doit être recherchée ; elle est considérée comme sévère et justifiant un traitement quand la surface de l’orifice régurgitant est supérieure à 20 mm2. L’échocardiographie peut également aider au diagnostic étiologique et retrouver par exemple une cardiomyopathie conductive, un ventricule gauche non compacté, une tachycardiomyopathie.
Enfin, elle permet de dépister les ascendants au premier degré d’un patient porteur d’une cardiomyopathie dilatée.

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La découverte d’une cardiomyopathie dilatée (CMD) nécessite d’évaluer les artères coronaires afin de ne pas méconnaître une cardiopathie ischémique. Le coroscanner permet une étude viable et non invasive des artères coronaires dans le bilan d’une CMD, et peut se substituer à la coronarographie standard. Sa bonne valeur prédictive négative permet d’exclure avec confiance une coronaropathie. Il permet également de calculer les volumes cardiaques et la FEVG avec un protocole d’acquisition adaptée au prix d’une irradiation supplémentaire. Une acquisition tardive (5-10 min) peut détecter des anomalies de rehaussement myocardique, mais l’IRM reste l’examen de référence dans cette indication.
Dans un futur proche, l’augmentation de la couverture anatomique et la rapidité des scanners vont accroître la qualité des images à rythme cardiaque élevé. La technologie bi- ou multi-énergie semble prometteuse, notamment pour étudier la perfusion myocardique.

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Le but de cet article est de reprendre les différentes étapes de la démarche diagnostique du radiologue devant l’exploration d’un patient qui se présente avec une dysfonction ventriculaire gauche et une dilatation du VG. La première étape est de vérifier et de confirmer la présence d’une dilatation et d’une dysfonction ventriculaire gauche. La deuxième consiste à rechercher les causes traitables, notamment l’origine ischémique de cette affection.
Un certain nombre de diagnostics particuliers peuvent être évoqués par l’IRM du fait de sa résolution spatiale et en contraste notamment la non compaction, l’élastofibrose endocardique, le syndrome de Tako-Tsubo. L’IRM peut aussi diagnostiquer des thrombus intracavitaires parfois à l’origine de complication thrombo-embolique. L’IRM, avec les séquences de rehaussement tardif, a un intérêt dans l’évaluation du pronostic de ces patients en mettant en évidence de la fibrose myocardique.