Complications hémorragiques : conduite à tenir

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Les NACOs, anti-IIa ou anti-Xa, remplacent progressivement les antivitamines K (AVK) dans une grande partie de leurs indications actuelles. Versus warfarine dans la prévention des accidents thrombo-emboliques chez les patients en fibrillation auriculaire (FA) non valvulaire, ils ont démontré un profil de tolérance souvent meilleur et une efficacité égale ou supérieure avec pour l’un d’entre eux une réduction de la mortalité (apixaban). De façon inattendue, tous réduisent le risque d’hémorragie intracérébrale de moitié. Dans la prévention au long cours de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV), les auteurs ont fait le même constat sur le profil de tolérance systématiquement meilleur avec une efficacité non inférieure.

Pour autant, les complications hémorragiques majeures spontanées ne disparaissent pas car elles sont au mieux réduites de moitié. Leur prise en charge, tout comme celles des complications hémorragiques induites par un geste invasif, est un enjeu pour plusieurs raisons :

– le manque de recul et de données dans la vraie vie ;

– l’absence de recommandations claires ;

– leur fréquence potentiellement plus importante dans la vraie vie en raison du mésusage des NACOs liée à l’absence de formation suffisante des prescripteurs et des patients.

Cet article fait une mise au point sur la prise en charge des complications hémorragiques majeures sous NACO.

Complications hémorragiques et AVK

La prescription d’anticoagulants est la première cause d’hospitalisation en urgence pour effets secondaires iatrogènes (fig. 1) [1]. Ces complications hémorragiques concernent avant tout des sujets de plus de 80 ans, polymédiqués et en surdosage non intentionnel. Leur dépistage et leur prise en charge sont bien codifiés[...]

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À propos de l’auteur

Institut de Cardiologie-INSERM 856, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, PARIS.