Comment diagnostiquer et évaluer une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée ?

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L’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (IC-FEP) est une entité extrêmement hétérogène par sa présentation clinique, ses étiologies et ses comorbidités associées. D’un point de vue épidémiologique, les patients sont souvent des femmes (ratio 2:1) âgées, hypertendues, diabétiques et obèses [1-3]. La physiopathologie détaillée dans un autre chapitre peut être résumée par le développement d’une rigidité artérielle et d’une dysfonction endothéliale (vasculopathie) qui, associées à une rigidité myocardique, provoquent une altération de la réserve diastolique, systolique, du couplage ventriculo-artériel et finalement une rétention hydrosodée [4,5].

Le diagnostic clinique n’est pas toujours aisé dans cette population et le choix des examens paracliniques est guidé notamment par l’âge physiologique et les comorbidités.

Le clinicien se trouve en pratique confronté à deux situations que nous allons détailler.

Le diagnostic en phase congestive

  1. Diagnostic clinique

Le diagnostic est en apparence “facilement” posé lorsque le patient est admis avec des symptômes et des signes d’IC congestive (critères de Framingham) et que l’écho-Doppler cardiaque révèle
une fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥  50 %.

Néanmoins, les symptômes et les signes d’IC sont parfois difficiles à discerner de ceux d’une exacerbation d’une bronchopathie chronique devant des râles bronchospastiques. Des crachats hémoptoïques, liés à l’œdème pulmonaire, peuvent aussi égarer vers une embolie pulmonaire ou une pneumopathie.

L’importance des signes congestifs droits est très variable ; ils sont parfois[...]

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À propos de l’auteur

CHU de Grenoble et membre du collège benfluorex de l’ONIAM, CHU de BREST. Groupement des Hôpitaux de l’Université catholique de Lille et CHU d’AMIENS.