Comptes rendus : Société Européenne de Cardiologie 2010

Comptes rendus : Société Européenne de Cardiologie 2010
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Les données présentées lors des sessions scientifiques de la Société Européenne de Cardiologie de 2010 ont ou auront des retombées essentielles pour la pratique quotidienne de la cardiologie. Trois exemples vont illustrer ce propos. En premier lieu, quatre textes de recommandations ont été présentés concomitamment à leur publication sur le site Internet de la Société Européenne de Cardiologie. Ces recommandations ont concerné les patients ayant une cardiopathie congénitale arrivés à l’âge adulte, une actualisation des indications de la resynchronisation dans l’insuffisance cardiaque, la revascularisation myocardique et la prise en charge de la fibrillation auriculaire. Ces quatre textes justifient d’être lus et retenus tant leur apport pour la pratique est important. Ils sont disponibles en accès libre sur le site Internet de la SEC (escardio. org). Surtout, ces textes doivent conduire à unifier nos pratiques afin d’adopter une attitude et un langage communs face aux maladies concernées.

Cardiologie interventionnelle
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Deux études et plusieurs mises au point ont confirmé les notions déjà entrevues dans les études disponibles; nous allons en effet bientôt disposer de nombreux nouveaux anticoagulants actifs par voie orale qui devraient modifier et probablement simplifier notre pratique. Lors des sessions scientifiques de la Société Européenne de Cardiologie, les résultats de l’évaluation clinique de deux de ces nouvelles molécules du groupe des anti-Xa, l’apixaban et le rivaroxaban, ont été présentés. Bien que les résultats détaillés de ces études n’aient pas été publiés, nous en rapporterons les principaux éléments.

Comptes rendus : Société Européenne de Cardiologie 2010
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L’objectif de l’étude SHIFT était d’évaluer l’effet d’une molécule, l’ivabradine, agissant exclusivement par une diminution de la fréquence cardiaque, sur le pronostic de patients ayant une insuffisance cardiaque symptomatique et un rythme sinusal avec une fréquence cardiaque au moins égale à 70 battements par minute. L’étude SHIFT a montré qu’un traitement par ivabradine en sus du traitement usuel de l’insuffisance cardiaque systolique chronique stable symptomatique, en rythme sinusal avec une fréquence cardiaque au moins égale à 70 bpm, permet de diminuer significativement l’incidence des décès cardiovasculaires et des hospitalisations pour aggravation de l’insuffisance cardiaque.

Comptes rendus : Société Européenne de Cardiologie 2010
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Même si elle soulève des interrogations légitimes, l’étude SHIFT est le premier essai thérapeutique qui, depuis plusieurs années, démontre qu’il est encore possible d’améliorer le pronostic de l’insuffisance cardiaque par un traitement pharmacologique. Ce traitement, l’ivabradine, doit donc faire partie de l’arsenal thérapeutique de l’insuffisance cardiaque.